S’il y a , aujourd’hui au Mali un domaine qui est gangrené par la corruption, le favoritisme, le clientélisme, le népotisme et le copinage, c’est bien celui des établissements privés d’enseignement secondaire. Ces établissements sont loin d’avoir la notoriété dont jouissaient les écoles privées d’antan et sont pourris par la corruption, le népotisme, le clientélisme, le copinage, la liste est loin d’être exhaustive. Loin de se soucier du niveau des élèves, les promoteurs ont pour préoccupation majeure la recherche de profit. Toutes choses qui font que les écoles privées sont devenues de véritables coquilles vides, car ayant été détournées de leurs objectifs premiers par les véreux promoteurs pour des fins commerciales.
Longtemps préférées comme un cadre idéal d’apprentissage, ces écoles privées sont devenues aujourd’hui des entreprises commerciales où tous les moyens malhonnêtes sont mis à contribution pour la recherche de bénéfice. Le mot d’ordre est de ménager les enfants pour avoir de l’effectif et partant un bénéfice substantiel.
Hostiles à la moindre rigueur au sein de leurs établissements, les promoteurs veulent que les enseignants managent les élèves, quelque soit leur comportement, ou la faute commise, pour ne pas les inciter à transférer dans un autre établissement.
Dans la plupart de ces établissements, les censeurs et les surveillants sont multipliés par zéro et se font le plus souvent humiliés par des décisions malencontreuses des promoteurs ou proviseurs. Il n’ y a aucune logique entre ce qu’ils disent et ce qu’ils fonts. Pire, les balivernes racontées par les élèves « ami(e) s » sont considérées comme venant du coran et servent le plus souvent de prétexte à se faire des préjugés sur les enseignants. Les listes envoyées au niveau du ministère pour les subventions comportent de nombreux noms fictifs. Cette situation aurait engendré un manque à gagner pour l’état, au titre de l’année scolaire 2009-2010, la bagatelle de 500 millions de nos francs. Pour voir clair, l’Etat d’entre prendre un vaste contrôle des élèves au sein de ces établissements.
Ne se souciant nullement de la formation des élèves, les véreux promoteurs suppriment les matières dites secondaires et entreprennent tout pour réduire les heures des matières principales, histoire de diminuer dans la mesure du possible le volume horaire à payer pour les cours.
Des notes, loin de refléter le niveau réel des élèves, sont attribuées en fonction du visage, des relations…
Le slogan, dans la plupart de ces établissements, est de faire plaire à l’élève pour qu’il ne cherche pas à faire le transfert dans un autre établissement.
Si les autorités ne s’impliquent pas réellement dans le fonctionnement des écoles privées, nous irons inévitablement vers une dérive qui ne dit pas son nom, car elles font aujourd’hui du n’importe quoi et ressemblent à des dépotoirs ou lieux de refuge des individus irréductibles.
Cependant, à l’intérieur de cette mafia, de cette jungle d’affaires, il y a certains promoteurs ou proviseurs qui, soucieux de la formation des enfants à eux confiés, font de très bonne chose.
MD