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Les épreuves du DEF qui ont concerné 211 213 candidats se sont déroulées sur toute l’étendue du territoire malien du 8 au 10 juin dernier. Il faut s’en réjouir.
Cependant, il est à déplorer que les épreuves du DEF se sont tenues dans un cafouillage inédit dans la capitale, car les sujets des examens étaient dans la rue avant même la tenue du concours.
Aussi, dans nombre de centres, les surveillants et les chefs de centres, observaient sans intervenir la circulation des sujets corrigés dans les salles, et aux échanges de brouillons entre les candidats.
A en croire nos sources, nombre de promoteurs d’écoles privées auraient cotisé des sous qui ont été distribués aux surveillants dont certains se sont retrouvés avec 40 000 F CFA pendant que d’autres ont empoché 30 000 F CFA.
Quand aux chefs de certains centres, il s’agissait pour eux de l’affaire de l’année, car à en croire nos sources, le montant attribué individuellement à ceux-ci s’élève à 100 000 F CFA.
Plus grave, des établissements ou villas non loin des centres d’examen ont été réquisitionnés pour regrouper les enseignants fraudeurs qui n’avaient comme rôle que de traiter les sujets à l’attention de leurs candidats. Là aussi, les sous ont parlé : chacun aurait touché au minimum 50 000 F CFA.
La technique était simple : après avoir traité les sujets, ils les acheminent vers les centres où tout est déjà mis en place pour faciliter l’opération.
Comment les sujets du DEF ont-ils pu tomber entre les mains des fraudeurs ?
Des enquêtes doivent être diligentées pour coincer les "criminels".
A. Sanogo
