A l’Ecole Normale Supérieure de Bamako, la rentrée universitaire au titre de l’année universitaire 2012-2013 était prévue pour le 2 octobre dernier. Malheureusement, un changement de programme est survenu. Les enseignants sont en colère contre le ministre de tutelle et ont décidé de manifester leur mécontentement à travers leur matière préférée : la grève. Depuis lors, toutes les structures sont plongées dans une paralysie totale ou relative. Sauf qu’à l’ENSUP, la paralysie est totale.
Impatients de retrouver les bancs, les étudiants de l’école normale supérieure avaient massivement répondu à l’appel de leur administration le 2 octobre dernier pour le démarrage effectif de l’année académique 2012/2013. La devanture de l’école et la cour étaient remplies de monde. Mais grande fut leur désespoir quand ils ont appris que les enseignants observent une grève, suite à des revendications qui n’ont pas été prises en compte par le nouveau ministre. Les enseignants reprochent à ce dernier la remise en cause de certains acquis obtenus à la suite d’un long bras de fer avec le gouvernement Kaidama. Il s’agit principalement des questions relatives aux heures supplémentaires, ainsi qu’à la valorisation de leurs salaires conformément à ceux de leurs homologues de la sous-région. Approché, afin de recueillir ses impressions face à cette situation, le secrétaire général du comité AEEM de l’école, M. Diallo Brehima, n’est pas passer par quatre chemins pour témoigner son état d’âme : « Les enseignants sont en cessation d’activité pédagogique. L’administration est sur le qui-vive pour trouver une solution définitive, afin que l’année universitaire 2012- 2013 ne souffre d’aucune contestation. Les étudiants sont confus et très inquiets en ce qui concerne le déroulement normal de l’année académique. Le moral est donc tout simplement au rabais », nous a-t-il confié. Rappelons aussi que le concours d’entrée à l’ENSUP qui s’est effectué les 27 et 28 septembre derniers, s’est très bien passé. Les copies, selon nos informations, seraient actuellement à l’étape des corrections. Lesquelles corrections sont aussi à l’arrêt et ne devront pas reprendre avant la levée du mot d’ordre de grève. Autant dire que l’ENSUP, comme bon nombre de structures universitaires du pays, est au point mort. Les étudiants devront encore attendre à la maison et prier pour que les protagonistes de cette crise reviennent à de meilleurs sentiments et trouvent un compromis.
IDRISSA KANTAO
Commentaires via Facebook :
pensez vs que compte tenu de la situation sociopolitik du mali il faille penser a augmenter des salaires mm si les textes etaient aki ? au moins l ensup pense a la rentree 2012 2013 que dira t on du point G? messieurs les dirigeants merci de penser a vos enfants et a tous ces etudiants etrangers qui se retrouvent bloqués et souffrent dans des quartiers de bamako … je ne pense pas que la greve soit au finish le meilleur moyens de s exprimer …
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