La crise de l’école malienne ne saurait être seulement la faute des élèves et étudiants ou encore des syndicats d’enseignants. L’Administration des structures d’enseignement public a une très grande part de responsabilité dans la contreperformance. La très mauvaise gestion des ressources humaines de ces structures en est pour beaucoup. C’est le cas de deux de nos grandes écoles chargées de former des professionnels prêts à être versés dans la production. Il s’agit de l’Institut Universitaire de Gestion (Iug) et de l’Ecole Normale d’Enseignement technique et professionnel (Enetp). Si la première école est très connue du grand public, la seconde qui vient de démarrer l’est très peu.
Pendant ces dix dernières années l’Institut Universitaire de Gestion (Iug), autrefois appelé Ecole des Hautes Etudes Pratiques (Ehep) est devenue de nos jours l’un des Etablissement d’enseignement supérieur public le plus convoité par les étudiants, les professionnels et autres. Dans de tels cas, il devrait bénéficier d’une gestion saine surtout en termes de ressources humaines, ce qui n’est pas le cas. La gestion des ressources humaines plus particulièrement le corps professoral est des plus catastrophiques. Comment comprendre le manque de professeurs qualifiés dans des domaines comme les techniques de Secrétariat alors que l’Etat a formé depuis près de quinze ans des spécialistes détenteurs de diplôme de Professeur d’enseignement technique et professionnel. Aujourd’hui, le Département Secrétariat est dirigé par un juriste de formation. Les cours du soir de l’Iug manquent cruellement de Professeur d’Organisation administrative (une des spécialités des Professeurs de Secrétariat). Demandez les étudiants du cours du soir à l’IUG surtout ceux qui sont en classe de Gestion des Ressources Humaines (Grh) ou encore en Gestion Logistique et Transport (Glt).Selon certains étudiants, à chaque cours pratiquement un nouveau prof d’Organisation administrative qui est souvent un non malien qui affirmerait venir faire le cours à la place d’un malien. Les cas de ce genre ne manquent pas. A titre de rappel, depuis quinze ans, l’Ecole Nationale d’Ingénieurs (Eni) forme de Professeurs d’enseignement technique et professionnel, y compris des professeurs de secrétariat. Ces professeurs, pour la plupart sont interdits d’accès à l’Iug par une Administration qui ne veut pas les sentir et, pourtant leur présence est souhaitée pour le bien de l’Iug. Ils sont obligés de se rabattre sur des écoles professionnelles privées dont la plupart leur offre des conditions de travail artisanales.
Le gouvernement, dans le souci de continuer la formation des Professeurs dans le domaine de l’enseignement technique et professionnel, a créé une Ecole Normale d’Enseignement Technique et Professionnel ( Enetp) qui devrait prendre le relais de la cellule de formation de l’Eni.. Pour ce faire, des professeurs d’enseignement technique ont suivi des formations tant au Mali qu’au Canada. Ce sont eux qui devraient concevoir les programmes de cette école et assurer les cours. Hélas depuis leur retour de Canada, ils ont appris avec stupéfaction et désolation que les cours ont commencé dans cette école. Qui a alors conçu les programmes ? Qui sont les animateurs de cours dispensés dans cette école ? Allez-y demander le Directeur de cette école. Pour en savoir plus, nous avons approché certains étudiants de qui affirment qu’ils n’ont pas de professeur d’Organisation administrative et que la Direction leur aurait dit qu’il y a une crise de professeurs en la matière. En outre, ils affirment qu’ils sont obligés de courir derrière des professeurs pour pouvoir bénéficier de cours soit au niveau de l’Eni ou au niveau du Lycée technique. C’est pour dire que l’Enetp ne dispose même pas de local approprié pour former les auditeurs, futurs professeurs d’enseignement technique et professionnel.
WaIt and See. !
Par Lassina Oumar COULIBALY
Oui ceci est deja ds les genes des maliens.Toujours des neophytes n’ayant pas du tout les formations requises ou des chevronés qui barrent la route aux vrais specialistes ou bien qui ne veulent pas du tout sentir les jeunes par egoisme.Personnellement j’ai été victime de ce comportement.Et combien sommes-nous ici en France ou à l’étranger ou meme au Mali?Le Mali est devenu pour certains responsables une chose privée
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