Enseignement Supérieur : Renforcer les capacités de gestion et de contrôle de la qualité

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Pour une amélioration considérable dans le domaine de l’éducation et en vue de relever valablement les défis de la mondialisation, le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique a organisé une rencontre avec tous les partenaires pour passer aux peignes fin la situation de l’enseignement supérieur. C’était le 29 juin 2011 au Centre Internationale de Conférence de Bamako. 

Cette rencontre était placé sous la présidence du Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Mme Siby Ginette Bellegarde, accompagnée  des membres de son Cabinet, du Recteur de l’Université de Bamako, des Directeurs des services centraux et des grandes écoles. La conférence a débuté par un exposé du Ministre sur la situation de l’enseignement supérieur. De l’analyse de Ginette Bellegarde, il ressort que le nombre d’étudiants est trop élevé par rapport au nombre d’enseignants. Ce qui se traduit par une faiblesse de capacité de gestion des différentes structures éducatives.

A noter que les structures universitaires publiques comptent 83 000 étudiants, 5 Facultés, 2 Instituts et un Centre. Les grandes écoles comptent  3 000 étudiants, 3 Ecoles et un Institut. Quant aux structures universitaires privées, elles ont 3 000 étudiants, 3 Universités et 60 professeurs.
Du point de vue budgétaire de l’enseignement supérieur, 39 milliards ont été investis en 2010 ; 56 milliards sont prévus en 2011 pour prendre en compte les constructions des résidences universitaires ; 21 milliards sont alloués au CENOU. Quant aux fonds alloués à l’Université de Bamako; ils s’élèvent à 12,5 milliards dont 7% en ressources propres.

En ce qui concerne les principaux constats, le Ministre, à travers son bilan, souligne que la faiblesse de capacité de gestion a eu des conséquences regrettables dans la mesure où les programmes sont inachevés. Le taux moyen d’exécution des cours de l’Université de Bamako est de 22%, particulièrement la FAST qui n’a plus fait son examen de fin d’année 2009-2010.  Aussi, il faut signaler que le rapport met l’accent sur la gouvernance du cadre législatif dans sa gestion du contrôle et de l’évaluation du système de l’enseignement supérieur. Quand aux constats   des résidences universitaires, ils sont du domaine de l’inacceptable et anti-sociaux, a révélé Mme le Ministre.

Par ailleurs, les recommandations et propositions en matière de gouvernance ont été adoptée par le Département afin de relire l’ensemble des textes relatifs à la gestion de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique dans ses missions de suivi qui sont, entre autres, l’amélioration en matière de technologies de l’information et de la communication, la proposition d’amélioration en matière de ressources financière, la scission de l’université de Bamako en nouvelles universités à effectifs plus raisonnables. Il s’agit également de rendre fonctionnelle l’école normale et accompagner l’université de Ségou pour une ouverture réussie en octobre 2011. Il est à retenir que l’objectif à long terme du projet est d’établir un système plus performant d’enseignement supérieur avec un meilleur rapport et une plus grande pertinence pour le développement économique et social du Mali. Le projet aidera le Gouvernement à recentrer les activités de ses Universités et grandes écoles sur leur mission pédagogique, tout en renforçant les capacités de gestion et de contrôle de la qualité.
Ibrahim M. GUEYE
         
 
Plate-forme pédagogique et cours en ligne 
Des innovations pour améliorer la qualité de l’enseignement

 

En vue d’améliorer la qualité de l’enseignement, le Ministère de l’Education, de l’Alphabétisation et des Langues Nationales, en partenariat avec l’USAID a mis en place deux innovations de marque. Il s’agit de la plate-forme pédagogique et le cours en ligne dont le lancement officiel a eu lieu le jeudi, 30 juin 2011 à l’Hôtel Mandé.

Depuis un certain temps, le niveau des élèves et étudiants de notre pays est décrié, notamment le niveau de lecture des élèves du premier cycle fondamental. Il a été constaté ces dernières années que les méthodes enseignées (Syllabique ou Globale) favorisent seulement la mémorisation et la répétition. Elles ne mettent pas l’accent sur la compréhension ou le décodage autonome. La preuve est que l’année dernière, le Ministre Salikou Sanogo en déplacement s’est arrêté dans une école où les élèves comptaient de 1 à 25. Ils ont tous compté sans problème. Mais, quand il leur a demandé de montrer 14, ce fut de la mer à boire.
Mme Rebecca Rhodes, Directrice adjointe chargée de la pédagogie d’ajouter que les élèves de l’Afrique de l’Ouest ont une capacité extraordinaire de mémorisation.  Pour rehausser la qualité de l’enseignement, le Ministère de l’Education, de l’Alphabétisation et des Langues Nationales a exploré des pistes. La solution à laquelle est parvenu est d’introduire une nouvelle approche de la lecture-écriture appelée approche équilibrée. Pour ce faire, les interventions sont axées sur la formation initiale et continue des maîtres, l’évaluation des apprentissages, l’encadrement des maîtres, la production du matériel didactique pour les élèves et les enseignants. A cela, s’ajoute la promotion des technologies et le développement du partenariat public-privé.
Pour matérialiser le projet, l’USAID n’a pas hésité d’appuyer techniquement et financièrement le Mali. Cette institution a, à travers le Programme Harmonisé d’Appui au Renforcement de l’Education (PHARE), mis en place des Centres Virtuels de Formation (CVF) dans 13 des 16 Institutions de Formation des Maîtres (IFM). Soulignons que des salles informatiques de ces centres et leurs équipement a coûté à l’USAID/ PHARE une bagatelle de 360.000.000 FCFA. Ces équipements  en matériels audiovisuels et de bureautiques  ont servi à l’implantation de la première formation en ligne dans les IFM. Partant, parmi les professeurs de ces IFM qui ont suivi les cours en ligne, 24 d’entre eux ont reçu des attestations. C’était lors du lancement officiel de la Plate-forme à l’Hôtel Mandé. A cette occasion, leur porte-parole, Oumar Traoré n’a cessé tout au long de son intervention de parler de l’importance de ces cours. «C’est par souci d’apprendre, de curiosité et de maîtrise de l’outil informatique que nous nous sommes lancés dans cette  aventure. À la longue, nous nous sommes rendus compte que c’était plus habile que tout cela. Le projet contribuera à l’apprentissage facile des enfants non seulement à la lecture-écriture, mais aussi à la maîtrise rapide des nouvelles technologies».
Selon le Ministre Salikou Sanogo, cette plate-forme concrétise la volonté de son Ministère d’offrir à tous les acteurs du Département un outil sur mesure pour le développement et la réussite professionnelle et sa volonté de participer à la modernisation de nos systèmes de formation et d’apprentissage. Il ajoutera que le cahier de charges de la plate-forme pédagogique permettra de jeter les bases d’une plate-forme virtuelle, vivante et interactive qui servira les besoins professionnels de plusieurs groupes d’éducateurs. Mais, le choix des IFM pour le départ s’explique par le fait qu’ils étaient pour la plupart bien équipés, mais aussi étaient très nécessiteux d’un appui supplémentaire pour mieux aborder la didactique de la lecture-écriture avec leurs élèves-maîtres. Le Ministre a saisi cette occasion pour réaffirmer que le curriculum bilingue de l’enseignement réussi de la lecture-écriture est pour lui une priorité absolue. Car, explique-t-il, l’emploi seul de la langue nationale ne permet pas aux élèves de maîtriser toutes les compétences qui leur faut pour lire et écrire. Le cours en ligne a pour objectif d’habiliter les professeurs à enseigner l’utilisation de l’approche équilibrée à leurs élèves-maîtres afin de les préparer à enseigner la lecture-écriture partout où ils seront affectés à leur sortie.
Oumar KONATE
 
 

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