L’Hôtel Onomo abrite, du 22 au 24 février 2017, les travaux de l’atelier sur la question enseignante. Organisé par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique en partenariat avec l’UNESCO, le présent atelier a pour objectif de proposer un espace d’élaboration de recommandations stratégiques à intégrer dans le PRODEC II sur la question enseignante. La cérémonie d’ouverture des travaux était présidée par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mme Samaké Assétou Founè Migan en présence du représentant de l’UNESCO, Hervé Huot Marchand.
Depuis son indépendance en 1960, le Mali n’a cessé de donner de nouvelles dimensions à son éducation en menant des restructurations. Ce fut d’abord la réforme de 1962 qui visait « un enseignement tout à la fois de masse et de qualité ». Elle fut revue et corrigée au premier séminaire national en 1978, aux états généraux de l’éducation en 1998. Dans un contexte d’introduction de la décentralisation, le programme décennal de développement de l’éducation (PRODEC) a par la suite été élaboré. Dans son discours, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mme Samaké Assétou Founè Mugan a rappelé que le PRODEC a été mis en œuvre par phase, dénommée programme d’investissement du secteur de l’éducation (PISE). Pour elle, le PISE I a couvert la période 2001 à 2004 prorogé en 2005 et s’en est suivi le PISE II de 2006 à 2008 prorogé en 2009, puis le PISE III qui devait prendre fin en 2012 et fut prorogé en 2013.
En effet, a-t-elle indiqué, cette phase III a été perturbée par la crise de 2012, qui avait amené certains Partenaires techniques et financiers (PTF) à suspendre leur intervention au Mali. Avec la reprise des activités du cadre partenarial de l’éducation et des commissions thématiques après la suspension des coopérations, selon elle, trois commissions ont été mises ou remises en place en 2014 : la Commission thématique qualité, la Commission thématique gestion et la commission thématique formation pour l’emploi. A l’en croire, la Commission thématique question enseignante (CTQE), dont la création a été décidée en 2015, en constitue une quatrième. Pour la première responsable de l’Enseignement supérieur, ces commissions thématiques servent d’espaces de réflexion, de concertation et de partage d’information pour une mise en œuvre pertinente et efficace des programmes d’éducation. «La Commission thématique question enseignante a procédé à l’analyse de l’ensemble des rapports, des études et des recommandations des revues sectorielles, disponibles sur la question enseignante et produit des synthèses qui feront l’objet de discussions pendant les travaux de groupe, pour retenir ensuite des recommandations pertinentes qui renseigneront l’élaboration du PRODEC II », a-t-elle soutenu.
De son côté, le représentant de l’UNESCO, Hervé Huot Marchand, a noté que la question enseignante est une préoccupation pour tous les gouvernements qui se sont engagés dans l’atteinte des objectifs du développement durable, en général, et celui de l’ODD4, en particulier, qui est d’assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité, et de promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie. Selon lui, l’UNESCO, pour sa part, voudrait réitérer son engagement à accompagner et à appuyer les efforts du gouvernement pour l’atteinte des objectifs du développement durable au Mali.
Moussa Dagnoko