Enseignement Supérieur : la révocation du doyen de la FSEG et la mise en œuvre du protocole d’accord du 18 mai 2017 exigées par le SNESUP

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Après plusieurs mois d’attente la montagne n’aurait finalement accouché que d’une souris, pense le syndicat national de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (SNESUP). En effet, estimant que certaines de ses doléances n’aient été prises en compte, le SNESUP a observé 72 heures de grève allant du mardi 18 au jeudi 20 Juillet. A terme, le syndicat projette une grève illimitée.

La nouvelle a été donnée lors d’un point de presse dans la salle de conférence des professeurs de l’ENSUP, le mercredi 19 juillet.

Dr Abdoulaye Mallé, secrétaire général du syndicat de l’enseignement supérieur a rappel é la nature de leur revendication qui s’article notamment sur la  non satisfaction des clauses du protocole d’accord du 18 mai dernier.

 

Il insiste, le syndicat réclame  la révocation immédiate du doyen de la FSEG, Pr Ousmane Papa Kanté à cause du pratique anti pédagogique dont il a fait preuve, la restitution immédiate des cours aux enseignants permanents de la faculté et le paiement immédiat de deux mois d’heures supplémentaires,  effectuées  par les enseignants permanents de la FSEG. ‘’Le syndicat réclame également  la mise en place d’une administration provisoire à la FSEG et l’audit de la gestion du doyen  contesté, la prise immédiate d’une ordonnance pour l’application de la grille plancher 640 et plafond 1400 pour comptant pour le 1erjuin 2017 et la grille plancher 666 et plafond 1460 à compter du 1erjanvier 2018’’, a-t-il précisé.

 

Et d’ajouter que le syndicat souhaite la mise en place immédiate de la commission bipartite d’examen des dossiers des 502 travailleurs contractuels  pour leur test de recrutement prévu pour le mois d’aout  2017. Ainsi que la signature immédiate de la commission des arrêtés de hiérarchisation des omis du 16 juin 2015 et de la capitalisation des publications des chercheurs de l’IER recrutés en 2008 pour leur juste transposition et l’adaptation immédiate du nouveau statut de l’enseignant chercheur et l’éradication de la violence dans l’espace universitaire.

 

A la suite  du N°1 du SNESUP, Moussa Sangaré et Amadou Ouologuem  du SNESUP  ont dénoncé le mauvais comportement du doyen de la FSEG. Ils ont également mis l’accent sur certaines failles de notre  système d’enseignement supérieur dont  la vente de notes et un présumé  détournement de plus de 5 millions de francs d’heures supplémentaires. Et de rassurer que le syndicat n’a jamais voulu  prendre l’enseignement  en otage. ‘’Au contraire, notre souci demeure la renaissance de l’enseignement, on ne veut plus des affairistes dans l’enseignement car c’est ce qui nous conduit aux  résultats médiocres’ ’, regrettent-ils.

 

Les syndicalistes ont par ailleurs dénoncé le recrutement de vacataires non qualifiés et d’étudiants en remplacement des enseignants permanents titulaires pour l’organisation des examens a la FSEG et le recours à la police pour empêcher les enseignants d’accéder aux salles de classes le 31 mai dernier, selon le SNESUP aucun texte n’autorise le doyen à s’adonner à ces pratiques anti pédagogiques.

A noter qu’une lettre a été remise aux journalistes attestant  qu’Ousmane Papa Kanté avait été suspendu de ses fonctions et cela depuis le 12 juin dernier par le recteur de l’Université des sciences sociales et de Gestion de Bamako en attendant l’aboutissement des négociations.

En tout cas, après 44 jours de grève (du 4 avril au 18 mai dernier),   une grève illimitée ne saurait être une solution. Espérons donc, qu’une solution à l’amiable pour le grand bonheur de notre système d’enseignement supérieur soit trouvée !

 

DAOUDA PLEA

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