Le ministre de l’Enseignement Supérieur , Me Mountaga Tall a effectué une visite guidée à l’Ecole Normale Supérieure (E.N.S.U.P) le mercredi 7 mai dernier. C’était en présence d’Ibrahima Camara, Directeur Général de l’ENSUP, M. Soiba Diarra, Directeur des études et de nombreux professeurs et étudiants de cette école.
Le ministre et sa délégation ont visité les dernières salles du troisième étage jusqu’à la bibliothèque au rez-de-chaussée pour enfin rencontrer les professeurs dans une salle aménagée à cet effet.
C’est là-bas que le ministre a écouté les professeurs pour s’imprégner des réalités dans cet établissement public.
A son arrivée à 09h00, Me Mountaga Tall a été accueilli par les professeurs et les étudiants. Première destination, le troisième étage où il a visité toutes les salles et constaté, de lui-même, l’ancienneté et la vétusté des lieux.
Seconde destination, la bibliothèque où il a vu de ses propres yeux, l’état défectueux des lieux, le manque de documents pour les étudiants. Le bibliothécaire en a profité pour lui exposer les problèmes rencontrés dans cette salle du savoir.
Finalement, c’est dans une salle au rez-de-chaussée que le ministre a rencontré le corps professoral avec qui, il a longtemps échangé sur les maux qui minent ce temple du savoir.
Dans son discours de bienvenue, M. Ibrahima Camara a rappelé que cette école a été créée en 1963.
Selon lui, ses missions ont été redéfinies en 2000 et en 2010 par l’ordonnance N 10-026/P-RM du 04 Aout 2010, afin de prendre en compte la création de l’Université de Bamako.
Conformément à l’Ordonnance N°10-026/P-RM du 04 Aout 2010, l’Ecole Normale Supérieure est devenue un établissement public à caractère Scientifique , technologique ou Culturel (E P S T C ), a indiqué le Directeur général Ibrahima Camara.
Avant de rappeler que les ressources humaines se composent du personnel enseignant, du personnel technique et administratif et du personnel contractuel.
Le personnel enseignant permanent, a-t-il indiqué, est au nombre de 80 dont 45 pour cent ont le titre d’assistants avec ou sans doctorat. Cet effectif ne compte que trois (3) femmes, a regretté M. Camara.
Et de signaler quelques problèmes de cette école : le manque de bureaux pour l’administration et les professeurs , le problème de connexion à internet , l’insuffisance de fonds pour la recherche, la non tenue du dernier atelier de validation des programmes LMD faute de fonds, le manque de voiture pour le personnel administratif (un seul vieux pick-up pour toute l’administration).
Après avoir écouté les professeurs, Me Tall a souligné qu’à travers cette visite, il est venu toucher du doigt les réalités de l’ENSUP.
Selon lui, « Il faut que les écoles maliennes tiennent la concurrence et que les problèmes soient réglés sans la moindre démagogie ».
Avant de laisser entendre au corps professoral et aux étudiants : « Si nous agissons ensemble, nous pouvons gérer les problèmes dans le temps ».
« Je suis venu écouter avec la conviction intime que ni le ministre, ni son cabinet ne pourront régler tous les problèmes. Mais, c’est avec l’apport des professeurs, de l’administration et des étudiants que nous pouvons ensemble envisager une issue », a déclaré Me Tall.
Qui a conclu en émettant le souhait que l’école malienne puisse renouer avec les années académiques normales et que les Maliens aient une autre perception de leur école.
Nouhoum Koné