Enseignement supérieur: LMD, le passage obligé

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La faculté d’histoire et de géographie de l’université des sciences sociales et de gestion de Bamako (USSGB) a été le cadre, le samedi 8 décembre 2012, d’une journée d’information des journalistes sur la reforme de l’enseignement supérieur. Initiée par le département de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, cette session de formation était focalisée sur la réforme portant sur le système Licence, Master et Doctorat(LMD).

De l’indépendance à nos jours, le Mali a connu plusieurs réformes dans le domaine de l’éducation. Parmi celles-ci, on peut citer la réforme de 1962, le premier séminaire national de 1964, la conférence nationale des cadres de l’éducation de 1968, le second séminaire national de l’éducation en 1978, les états généraux de l’éducation de 1988 et le forum national sur l’éducation tenu en 2008. A ceux-ci, s’ajoute la reforme LMD au niveau de grandes écoles et universités du Mali. Ce changement majeur a permis la création de 22 nouvelles filières. Toutefois, le secrétaire général dudit département Mansa Kanté a énuméré les défis qui touchent l’enseignement supérieur. Selon lui, il y a le déficit de capacités d’accueil et le faible ratio d’encadrement. En clair, le manque d’enseignants est patent 1200 contre 100.000 étudiants. A en croire Kanté, des efforts sont entrepris pour étoffer l’offre de formation et améliorer la vie estudiantine et les conditions de travail des enseignants.

Dans son exposé sur l’introduction du système LMD, Salam Ouateni Diallo a fait ressortir les attributs qui se résument à la mobilité, la comparaison et l’équivalence de diplôme, la poursuite des études dans une autre université, la lisibilité de diplôme, le choix du parcours de l’étudiant, la souplesse dans la formation, la réduction du taux d’abandon, la validation des acquis professionnels et expériences. Auparavant, il a fait l’historique de LMD en mentionnant le processus de Pologne jusqu’à son adoption d’un chronogramme d’exécution par le Réseau pour l’excellence en Afrique de l’Ouest (REESAO).en septembre 2007.

Le conférencier a dit qu’avec le LMD, les formations sont organisées en semestres et non en années universitaires. Aux dires de Diallo, la licence est sanctionnée par six semestres d’études après le bac avec un crédit de 180 unités. Le deuxième niveau c’est-à-dire le master, dit-il, est délivré après quatre semestres de cours avec un crédit de 120 unités. Il a poursuivi que le doctorat ferme la marche avec un total de 180 crédits. Ce sésame n’est obtenu qu’après six semestres de formations et de recherches intenses.

Intervenant à propos du projet d’appui au développement de l’enseignement supérieur(PADES), Bakary Cissé a souligné que la conception du projet est guidée par l’impératif d’apporter des réponses systématiques aux dysfonctionnements du système d’enseignement supérieur. Ces changements, a-t-il précisé, systémiques impliquent l’introduction de nouvelles logiques organisationnelles et un nouveau cadre institutionnel.

Le projet financé par la banque mondiale et le Royaume de Pays bas s’intéresse surtout dans ses composantes au renforcement de la capacité de pilotage, la mise en œuvre du système d’information et de gestion de l’enseignement supérieur, le plan d’urgence et appui aux nouvelles structures des universités. Enfin, le Pr. Drissa Diakité est largement revenu entre autres sur les chantiers de l’heure les sites de Kabala, de Kati et de Ségou. En perspective, le département entend construire un centre multimédia et de nouvelles infrastructures.

Namory KOUYATÉ 

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