Enseignement supérieur : Les syndicats exigent une satisfaction indissociable de leurs doléances

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Depuis un certain temps le Syndicat de l’enseignement supérieur a suspendu toutes ses activités pédagogiques jusqu’à nouvel ordre en vue de la satisfaction de ses points de revendications. Malgré les démarches entreprises par le gouvernement pour aplanir la position des organisations syndicales, elles restent catégoriques sur leurs doléances. Une situation qui compromet la rentrée universitaire 2012-2013.

 

Dr Abdoul Mallé

Les organisations syndicales d’enseignants (Snesup et Snec) dans deux correspondance (n°12-32/Cen-Snesup du 27 septembre 2012) et (s/réf Snec du 1er octobre 2012) adressées au ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative chargé des Relations avec les institutions, ont appelé leurs militants à observer une suspension de toutes les activités pédagogiques jusqu’à nouvel ordre en vue de la satisfaction d’un certain nombre de revendications.   Ces revendications  comprennent les points suivants :

1. L’application immédiate et intégrale de la proposition du nouveau salaire des enseignants du supérieur et des chercheurs consignée dans la lettre n°46/MTFP-SG du 12 mars 2012 du ministre du Travail et de la Fonction publique au Premier ministre avec rappel pour compter du 1er mars 2012 (Snesup et Snec) ;

2. Le paiement immédiat des arriérés d’heures supplémentaires : 2010-2011 ; 2011-2012 (Snesup et Snec) ;

3. La transposition immédiate de tous les assistants docteurs dans le corps des maîtres assistants (Snec) ;

4. Le lancement de l’Appel à candidature des mandats sous administration provisoire des rectorats (Snec) ;

5. Le remboursement immédiat de 11 mois d’arriérés d’Amo (Assurance maladie obligatoire) et la prise en charge des omissions et de la 4ème  liste de non adhésion à l’Amo (Snesup)

6. L’intégration immédiate à la fonction publique des travailleurs contractuels payés sur les budgets autonomes (Snesup) ;

7. La correction immédiate des arrêtés d’avancement  2011 et 2012 et le paiement immédiat de tous les arriérés d’avancement (Snesup).

Face à cette situation, le gouvernement a privilégié la voie du dialogue et de la négociation afin d’aplanir la position des organisations syndicales. Dans ce cadre plusieurs rencontres ministérielles et interministérielles se sont tenues avec les syndicats dès la mise en place du premier gouvernement de la transition en avril 2012. Si les différentes réunions de conciliation (une dizaine) ont permis d’hiérarchiser les revendications et d’aplanir partiellement certains points tels que la transposition de corps, le mandat des administrateurs provisoires, le remboursement des prélèvements de l’Amo et l’intégration de travailleurs à la Fonction publique, les syndicats sont demeurés intransigeants sur les autres doléances et en exigent une satisfaction globale et indissociable.

Ainsi, les différentes négociations entreprises par le gouvernement ont impliqué plusieurs départements ministériels : le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ; le ministère de l’Economie, des Finances et du Budget ; le ministère de la Fonction publique, de la Réforme administrative chargé des Relations avec les institutions ; le ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation ; le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Formation professionnelle ;  le ministère de l’Action humanitaire, de la Solidarité et des Personnes âgées ; le ministère des Affaires religieuses et du Culte.

En outre une commission de conciliation a été mise en place dès le 16 octobre 2012. La société civile (notabilités, religieux et communicateurs traditionnels) s’est également manifestée en offrant ses bons offices compte tenu de la situation difficile de crises que connait le Mali.

Tout en réaffirmant sa disponibilité à maintenir le dialogue social, le gouvernement de transition qui adhère, en toute transparence au principe de la continuité de l’Etat et donc, ne remet pas en cause les projets de revalorisation indiciaire promis aux syndicats, estime que la période actuelle de crise budgétaire n’est pas propice à l’application d’une augmentation salariale de près de 35 % au bénéfice de la seule corporation des enseignants du supérieur. Aussi, le gouvernement a souhaité obtenir des syndicats une suspension de la grève afin de poursuivre les négociations dans un climat plus apaisé et plus empreinte de solidarité avec les populations déplacées et vivant sous occupation.

Enfin, le gouvernement qui remercie les bonnes volontés pour leur implication, invite les Syndicats à observer les dispositions de la loi n°87-47/AN-RM du 10 août 1987 régissant l’exercice du droit de grève dans les services publics et à faire  preuve de sursaut patriotique en cette période éprouvante pour toute la nation.

Ben Dao

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5 COMMENTAIRES

  1. Même le porte-parole du gouvernement ne ferait mieux que ce journaliste alimentaire. Quelle honte pour la profession !!!
    Augmentation de salaire de 35? Mensonge réitéré encore et encore. Ce menteur de ministre pense que tout le monde est comme lui. Les gens s’informent et peuvent comprendre le problème. Ce ne sont-ils pas des maliens qui ont déniché les prix pratiqués dans la sous-région pour venir vous mettre au pilori devant le peuple?

  2. Sans même comprendre le fond du problème, il y des gens, les vrais aigris sociaux, qui se versent au dénigrement gratuit. Si vous êtes prêts pour la guerre vous avez l’occasion de la mener ailleurs (au nord). Le gouvernement veut remettre en cause ce que nous avons obtenu après des années de lutte syndicale. La seule façon de reconnaitre quelque chose est d’apposer sa signature dessus. On ne demande même au gouvernement de prendre en charge tout de suite l’incidence salariale. Dès lors cet argument de pays en crise n’a pas de base et est complètement farfelu.

  3. si jamais l’Etat accepte les caprices des policiers et autres enseignants. Tous les corps vont se lever, ils sont pas les seuls dans le besoin, les autres prennent en compte la situation d’exception dans la quelle vit le pays .

    • C’est vous les aigris sociaux, vous savez combien un enseignement gagne comme prime et heure supplémentaire, dans votre différent service vous gagnez combien? Tous les corps sont respectés au Mali même il reste grande chose à faire sauf l’enseignement, vous avez les moyens d’envoyer vos enfants ailleurs pour étudier et les enseignements?

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