Cela revient comme une rengaine. Car, le Comité Syndical des professeurs de l’Ecole Normale Supérieure de Bamako n’a d’autres moyens de lutte que de prendre en otage les notes des examens. Pour cette année Universitaire 2013-2014, cela a encore été le cas. Une seule pierre d’achoppement : le non paiement des arriérés de l’année 2012-2013 et 2013-2014. Après, la promenade dans les différentes structures universitaires, le ministre de l’Enseignement supérieure et de la recherche scientifique, Mountaga Tall, est désormais sommé de faire face au vrai défi.
Le paiement, sans d’autres détails des émoluments, des heures supplémentaires, d’encadrement de mémoires, de suivi des élèves professeurs en stage dans les lycées, au titre de l’année Universitaire 2012-2013 et 2013-2014. Voilà d’un trait la principale revendication des professeurs de l’Ecole Normale Supérieure à travers leur syndicat. Pour faire entendre raison au gouvernement, comme d’habitude le syndicat des professeurs de l’ENSup a choisi de prendre les notes des examens de l’année universitaire 2013-2014 en otage. Du coup, les étudiants qui sont les principales victimes de cette gestion calamiteuse des Universités par les autorités publiques ne savent plus à quel saint se vouer.
Mieux que de simples balades de santé dans les différentes structures universitaires, le premier responsable du département de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Mountaga Tall pourra-t-il, poser des actes concrets à la différence de ses prédécesseurs. Le moins que l’on puisse dire, c’est que, la scission de l’Université de Bamako en 2011 par l’ancienne ministre de l’Enseignement Supérieure, Ginette Belgarde n’a rien résolu. Pire, la situation ne fait que s’empirer d’année en année. Car, dans les Universités et grandes Ecoles du Mali, le gros problème s’appelle encore et toujours le chevauchement des années, lequel est lié aux grèves des enseignants dues essentiellement au non paiement des arriérés d’heures supplémentaires, d’encadrement de mémoire et autres.
Selon nos sources, aux dernières nouvelles le département de l’Enseignement Supérieur et de la recherche scientifique n’a encore entrepris aucune démarche en vue de débloquer la situation.
Si dans les années 90 le casse-tête de l’Etat relevait des revendications de l’AEEM (Association des Elèves et Etudiants du Mali), ces dernières années, c’est plutôt ses propres enseignants qui lui rendent les pièces de la monnaie.
Lassina NIANGALY