Enseignement supérieur : Les enseignants en grève illimitée à partir d’aujourd’hui

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Le Syndicat national de l’enseignement supérieur (Snesup) met en exécution, à partir de ce mardi 1er décembre 2020, son préavis de grève illimitée déposé sur la table du gouvernement, le 16 novembre 2020 et après le report des négociations, selon Dr. Abdou Mallé, secrétaire général du Snesup, à cause du manque de préparation de la partie gouvernementale. «Salutations militante! Au regard de l’impréparation de la partie gouvernementale, les négociations ont été suspendues. Nous exigeons la présence des ministres sur la table des négociations. La grève illimitée du 1er décembre est maintenue», a informé ses militants, le Dr. Abdou Mallé, secrétaire général du Snesup. Ainsi, le top départ de la grève illimitée est donné ce mardi 1er décembre 2020.

A savoir que  parmi les points de revendication du Snesup, on note les points statutaires avec l’application de la grille plancher 1368 et plafond 3000 aux Enseignants-Chercheurs; l’application immédiate des articles 66 et 97 du Statut des Enseignants-Chercheurs en vue de l’augmentation de 20% de la grille indiciaire et de 02 ans de l’âge de la retraite pour les Professeurs/Directeurs de Recherche et les Maîtres de Conférences/Maîtres de Recherche; l’application immédiate de la prime de recherche conformément à l’article 34 du Décret N°2017- 0850/P-RM du 09 octobre 2017 fixant les modalités d’application du Statut des Enseignants-Chercheurs.

Le SNESUP exige aussi les arriérés d’heures supplémentaires et  les tâches liées aux examens et la régularisation des salaires avec le payement immédiat des arriérés d’heures supplémentaires et des frais des tâches liées aux examens des structures; le payement des heures supplémentaires dues aux enseignants permanents exclus de l’arrêté de payement de 2016-2017 et 2017-2018 à la FSEG; le rétablissement immédiat des retenues arbitraires opérées sur les salaires des doctorants de l’Institut National de Formation en Sciences de la Santé (INFSS) et le déblocage des demandes de congés de formation; l’alignement immédiat des salaires des agents fonctionnaires de l’Institut des Hautes Études et de Recherches Islamiques Ahmed Baba de Tombouctou hiérarchisés le 1er  octobre 2019; l’effectivité du payement des salaires des travailleurs contractuels de l’Institut d’Économie Rurale (IER) par la subvention de l’État.

Le SNESUP demande également  le recrutement et la carrière, point sur lequel il exige l’intégration de 59 travailleurs contractuels de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique dans la Fonction Publique issus des 502 et la gestion des dossiers des contractuels en instance, y compris ceux de 2015-2020; la hiérarchisation des Attachés de Recherche et des Assistants par la relecture de l’article 15 du Décret N°2017-0850/P-RM du 09 octobre 2017 fixant les modalités d’application du Statut des Enseignants-Chercheurs; l’affectation immédiate des Enseignants-Chercheurs recrutés en 2017 dans les hôpitaux; l’effectivité du fonds «Études et Recherche» pour les institutions d’enseignement supérieur et de recherche.

En outre, indique la doléance, vient le point sur la gouvernance. Sur ce point, dit-elle, les enseignants  demandent l’effectivité de la régularisation de la situation administrative et financière des agents de l’Institut d’Économie Rurale (IER), du Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS), de l’Institut National de Santé Publique (INSP), de la FMOS/FAPH, de l’ENI-ABT; la délégation de pouvoir aux Directeurs des Instituts et aux Doyens des Facultés pour la gestion de leur part des ressources propres ; l’annulation de la décision de licenciement des agents du Centre Régional de Recherche Agronomique de Sotuba pour faits de grève; la signature du décret d’attribution de passeports de service aux enseignants-chercheurs.

Sur le  respect des cadres organiques des structures, le Snesup demande la nomination immédiate du nouveau Recteur de l’Université de Ségou et l’élection des Doyens, des Vice- Doyens et des Chefs de DER de cette université; la nomination du Vice-Recteur de l’Université des Lettres et des Sciences Humaines de Bamako (ULSHB); la nomination d’un Directeur Général Adjoint à l’Institut Pédagogique Universitaire (IPU), au Laboratoire Central Vétérinaire (LCV) et à l’Institut des Hautes Études et de Recherches Islamiques Ahmed Baba de Tombouctou (IHERI-ABT); la nomination du Directeur Général Adjoint et des Sous Directeurs à la Direction Générale de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (DGESRS); le respect du cadre organique complet du Centre National de Recherche Scientifique et Technologique (CNRST); la nomination d’un Directeur des Études à l’École Normale Supérieure (ENSup) et à l’École Normale d’Enseignement Technique et Professionnel (ENETP); l’élection des Chefs de DER à l’Institut National de Formation en Sciences de la Santé (INFSS) et à l’Institut National de Formation des Travailleurs Sociaux (INFTS).

Au niveau  des infrastructures et les équipements, le SNESUP exige l’acquisition de deux navettes de 52 places au profit des travailleurs du pôle universitaire de Kabala; la construction d’une cité des enseignants au pôle universitaire de Kabala; la construction et l’équipement de la bibliothèque universitaire centrale (BUC). Sur le point de la sécurité, le Snesup demande l’opérationnalisation du plan de sécurisation de l’espace universitaire; la sécurisation du patrimoine foncier des Universités, des Grandes Écoles et des Institutions de recherche; l’attribution de blouses et de badges au personnel.

A rappeler que  cette grève illimitée vient après les grèves  de 48 heures  (3 et 4 novembre 2020) et 72 heures (10,11 et 12 novembre 2020) observées par les enseignants militants du Bureau Exécutif national du Syndicat National de l’Enseignement  Supérieur (BEN-Snesup). Et les 72 heures des grèves ont eu lieu aussi à cause de l’incapacité de la partie gouvernementale. Ce qui pousse le Snesup à exiger les ministres  à être présents sur la table des négociations

Hadama B. Fofana

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2 COMMENTAIRES

  1. Je ne comprends pas…
    Pourquoi les syndicats de l’enseignement supérieur n’étaient pas avec les autres syndicats qui revendiquaient l’application de l’Article 39. Ils auraient dû se mettre ensemble, mettre leurs efforts en commun pour leurs combats respectifs. Mais là, on l’impression que l’UN s’est contenté d’observer l’AUTRE se démener dans son combat… Et maintenant qu’il a vu l’autre gagner son combat… Il se dit nous aussi on peut y arriver … ???

    Vivement le Mali pour nous tous.

  2. Je ne comprends pas…
    Pourquoi les syndicats de l’enseignement supérieur n’était pas avec les autres syndicats qui revendiquaient l’application de l’Article 39. Ils auraient dû mettre ensemble, mettre leurs efforts en commun pour leurs combats respectifs. Mais là, on l’impression l’UN s’est contenté d’observer l’AUTRE se démener dans son combat… Et maintenant qu’il a vu l’autre gagner son combat… Il se dit nous aussi on peut y arriver … ???

    Vivement le Mali pour nous tous.

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