Cela fait exactement 38 jours que le Syndicat national de l’enseignement (CEN-SNESUP), est en cessation de toutes activités pédagogiques. A cet effet, c’est avec la peur au ventre que les étudiants s’interrogent, si oui ou non l’année universitaire 2016-2017 pourrait être sauvée. Surtout que, le syndicat semble être prêt à tout pour la satisfaction totale de l’intégralité des 7 points de revendications soumis aux autorités universitaires.
Aux dires de Dr Oumar Guédiouma Traoré, porte-parole du CEN-SNESUP, les négociations du jeudi 27 avril dernier, n’ont pas réussi à mettre un terme à la grève illimitée en cours. « Sur les 7 points de revendications, 5 ont été d’ores et déjà pris en compte, 1 point a fait l’objet d’accord partiel, mais le point le plus important, qui est l’application immédiate de la grille plafond 3000 et plancher 1368 au personnel enseignant de l’enseignement supérieur et aux chercheurs a fait objet de désaccord », ont-ils fait savoir à travers une correspondance dont le journal ‘’Le Flambeau’’ a reçu copie.
Aux rangs des étudiants, l’inquiétude est grandissante. En tout cas, les témoignages reçus auprès de ses derniers, le prouve aisément. Selon Bakary Bréma Koné, étudiant en 6ème année médecine à la faculté de médecine et d’odontostomatologie (FMOS) de l’USTTB, la situation est très critique. « C’est exactement le jours ou nous devons commencer les examens partiels à la FMOS, que la grève a débuté. On espérait qu’une solution rapide allait être trouvée, mais hélas, la situation ne fait que s’empirer », s’est-il désolé. Pour le jeune Koné, les autorités doivent tout faire pour éviter une autre année blanche, soit la deuxième au cours de sa promotion.
A la suite de ce dernier, nous avons reçu plusieurs autres témoignages allant dans le même sens. « Nous avons comme l’impression que les autorités maliennes se moquent de notre avenir. On voit bien qu’il ne s’agit pas de l’avenir de leurs propres enfants. Si non, comment peuvent-elles être autant négligentes face à cette situation », nous confiera Mariam S, étudiante en licence à la faculté de droit public (FDPU). Un étudiant du bureau de coordination de l’association des élèves et étudiants du mali (AEEM), qui n’a pas voulu que son identité soit connue, dira que madame le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique est très engagée pour la résolution de la situation. A en croire ce dernier, au vu des efforts abattus par les autorités, les syndicalistes doivent revoir leur position.
Les points de revendications et l’état des négociations
-Point 1. La signature immédiate du rapport de la Commission tripartite déposé le 31 janvier 2017 et l’application immédiate de la grille plafond 3000 et plancher 1368 au personnel enseignant de l’enseignement supérieur et aux chercheurs (DESACCORD)
-Point 2. L’intégration immédiate dans la Fonction Publique des travailleurs contractuels payés sur les budgets autonomes des structures de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (ACCORD)
-Point 3. L’adoption immédiate du nouveau statut « Enseignant-Chercheur » avec : – les 04 fonctions (Assistant/Attaché de Recherche, Maître Assistant/Chargé de Recherche, Maître de Conférences/Maître de Recherche, Professeur/Directeur de Recherche) ; – les charges horaires actuelles en semestre ; – la transposition des Assistants/Attachés de Recherche Docteurs dans le corps des Maîtres Assistants/Chargés de Recherche. (ACCORD PARTIEL)
-Point 4. La nomination immédiate des agents fonctionnaires de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique omis de la hiérarchisation du 16 juin 2015 et la capitalisation des publications des chercheurs de l’IER recrutés en 2008 pour leur juste transposition (ACCORD)
-Point 5. Le rétablissement immédiat et effectif du fonds « Études et Recherche » conformément au Protocole d’accord du 13 mai 2016 (ACCORD)
-Point 6. Le payement immédiat des arriérés d’heures supplémentaires de 2013-2014 et 2014-2015 aux enseignants de l’IUG (ACCORD)
-Point 7. L’éradication totale de la violence dans l’espace universitaire (ACCORD)
Selon les grévistes, au regard de l’importance du point de Désaccord le CEN-SNESUP maintient son mot d’ordre de grève illimitée.
KANTAO Drissa
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Enseignement supérieur : la première édition de la journée scientifique des étudiants maliens se tiendra au Canada sous les couleurs de l’environnement
Le Réseau des Étudiants Maliens de Canada s’engage pour la promotion de l’excellence et de la recherche scientifique au Mali. A cet effet, le mercredi 29 Mars 2017 a eu lieu à Ottawa, la 1ère édition de la Journée Scientifique du Réseau des Étudiants Maliens de la Capitale Nationale du Canada (REMCNC). Pour l’occasion, une conférence a été organisée sur le thème intitulé: « Environnement – Eau et Assainissement, les enjeux et perspectives pour les Pays en voie de développement ». Elle a été animée par divers personnalités en fonction de leurs spécialités.
Crée en mars 2016, l’objectif du réseau à travers cette activité est de contribuer à la formation des futurs cadres du pays en leur offrant un espace d’apprentissage tout en faisant la promotion de leurs travaux, l’amélioration de l’intégration des jeunes maliens, la formation et le renforcement de capacités des jeunes dans différents domaines, la valorisation de la culture malienne sur le campus, et surtout la promotion de la culture de l’excellence dans le milieu universitaire en récompensant les plus méritants.
« Le thème qui nous réunit est l’un des plus importants pour notre continent. Nous sommes exposés à des nombreux aléas climatiques avec des conséquences drastiques au cours des décennies successives », a déclaré Mahamadou Diarra, l’ambassadeur du Mali au Canada. Il s’est réjoui qu’une organisation des jeunes étudiants décide pour sa première édition de choisir un sujet aussi capital. « En plus de nous interpeller, cette initiative nous prouve que la politique environnementale doit être maintenue, consolider et développer », a-t-il ajouté.
Parrainé par le Professeur Mamadou FALL, cette journée a été rendue possible grâce à l’appui de l’ambassade du Mali au Canada, la faculté de génie et le département de génie civil de l’université d’Ottawa. Elle a permis la présentation et l’exposition des travaux des étudiants maliens, africains et universitaires canadiens sur : les perspectives du Gouvernement Fédéral sur la gestion des déchets solides au Canada, l’impact du Changement Climatique sur le Régime Hydrologique en Afrique de l’Ouest, la Problématique de la Gestion des déchets solides au Mali et Recyclage des plastiques dans la construction, l’utilisation des Matériaux innovants: Granulats de Béton Recyclés, la promotion des villes durables en Afrique: Initiative Green Habitat , un exemple d’application au Nigeria. Avec la multiplication des initiatives semblables, l’avenir scientifique du Mali promet des beaux jours.
Mamadou dit M’Baré FOFANA
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Education : l’INFTS remporte le premier prix du concours débat inter-écoles de l’ANJM
Du 8 au 22 avril s’est tenu au centre Luc Sangaré en commune IV du district de Bamako, la première édition du concours débat entre les grandes écoles et universités du Mali. Il a été initié par L’association des Jeunes Lecteurs du Mali (ANJLM). Dénommée « Hakilina falen bown » ou case d’échange d’idées en français, cette initiative vise à promouvoir la culture de l’excellence à travers la lecture. Dans un pays comme le Mali où le livre est de moins en moins une référence et dont les bibliothèques et maisons d’éditions sont reléguées au second plan.
Lire est-il la meilleure solution pour réussir ? L’AEEM est-elle une solution pour l’école malienne ? Le chômage des jeunes est-il dû à l’incapacité l’Etat ? Étaient entre autres, les thèmes débattus par les étudiants venus de l’Ecole Nationale d’Ingénieurs Abderhamane Baba Touré (ENI-ABT), de l’Ecole Normale Supérieure(ENSUP), de la Faculté de Médecine et d’Odontostomatologie (FMOS), de la faculté de pharmacie (FAPH), de l’Institut Polytechnique Rural de Formation et de Recherche Appliquée (IPR/IFRA) de Katibougou, de l’Institut National de Formation des Travailleurs Sociaux (INFTS), de l’Université des Sciences Juridiques et Politiques de Bamako(USJPB), de l’Université des Lettres et des Sciences Humaines de Bamako(ULSHB) etc…
Cette compétition fut un créneau pour ses apprenants d’exprimer leur talent communicationnel et leur culture général. Une manière de montrer que malgré les difficultés actuelles dans le secteur éducatif dans notre pays, qu’il y a aussi des talents s’émergent. Après les différentes phases éliminatoires, le thème toujours d’actualité qui est : « Le chômage des jeunes est-il dû à l’incapacité l’Etat ? » a opposé en finale L’Institut National de Formation des Travailleurs Sociaux (INSTS) à l’Université des Lettres et des Sciences Humaines de Bamako. C’est notamment l’INFTS qui défendait le plus pour finalement se hisser à la première place de la compétition.
Étaient présent pour la circonstance, l’écrivain chercheur, président de PEN Mali et le directeur de la maison d’édition la sahélienne, Ismaïla Samba Traoré, président d’honneur de l’évènement. Il faut rappeler que cette cérémonie était soutenue par de nombreux partenaires dont le centre Luc Sangaré, le Mouvement Jeunesse Avenir (MJA), l’association Bi Kalanko, RHADEP (Réseau Handi Action Développement et Perspective), Alioune Ifra N’Diaye etc…
Mamadou dit M’Baré FOFANA