Si tout se passe comme prévu, le Mali aura une nouvelle faculté islamique dès la rentrée universitaire prochaine. Dénommée Faculté islamique de Touba, le nouvel établissement – cycle supérieur de la Maison du Coran et des Hadiths de Touba – recevra ses pensionnaires de l’intérieur et de l’extérieur du pays. Elle sera basée à Sotuta (en Commune I du district de Bamako).
L’université du Mali aura une faculté de plus à la prochaine ouverture des classes. L’information nous a été donnée le dimanche 27 juin par les responsables de la Maison du Coran et des Hadiths de Touba (commune rurale de Dougouwolowila, cercle de Banamba). C’était en marge de la cérémonie de proclamation des résultats de la 19e édition du concours coranique de Touba.
A en croire Oumar Doucouré, chargé aux Relations publiques de la Maison du Coran et des Hadiths et de l’Association du même nom, la nouvelle faculté débutera avec une filière : « Jurisprudence islamique ». De même, a-t-il ajouté, elle commencera sa première année avec un effectif limité d’étudiants. Tout comme le personnel enseignant, la nouvelle faculté dispose déjà d’infrastructures capables d’assurer le démarrage des cours au titre de la prochaine année universitaire. Selon le Dr. Seydou Sylla, membre de « l’Association Hadiths Coran », la faculté se donnera les moyens d’élargir progressivement sa capacité d’accueil. Déjà en 2010-2011, il est prévu la construction de 6 (six) nouvelles salles de classes. La multiplication des filières d’études se fera concomitamment avec l’augmentation de l’effectif des pensionnaires.
A l’image de la Maison du Coran et des Hadiths de Touba, la nouvelle faculté recevra ses pensionnaires des différentes régions et localités du Mali et de l’extérieur du pays ; et pourrait avoir à la longue son internat.
La nouvelle faculté a pour objectif d’assurer à ses pensionnaires une formation leur permettant d’être compétitifs sur le marché de l’emploi.
En créant cette faculté, la Maison du Coran et des Hadiths entend donner la chance aux bacheliers des medersas du Mali de poursuivre leurs études, et sur place. Faut-il rappeler que beaucoup d’étudiants détenteurs du bac ont dû abandonner les bancs, faute de cycle supérieur disponible digne du nom.
Selon le chargé aux Relations publiques de la Maison du Coran et des Hadiths, Oumar Doucouré, le choix de Bamako pour la création de la faculté répond à plusieurs préoccupations. D’abord, dit-il, « à Bamako, la faculté sera plus proche des apprenants de l’ensemble du pays que lorsqu’elle est à Touba ».
Markatié Daou
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