Dans le cadre de la valorisation de la médecine traditionnelle au Mali, une conférence débat animée par le Professeur Vincent D. Traoré s’est tenue sur le thème : «La contribution de l’enseignement supérieur au rayonnement de l’ethnobotanique au Mali». C’était le jeudi 2 mai à l’EnSup de Bamako.
Aucun pays ne peut se développer sans la garantie de la santé de sa population. Notre pays, classé parmi les pays en voie de développement, ne peut se développer sur le plan médicinal qu’en accordant d’une importance capitale à la médecine traditionnelle.
Aujourd’hui, le Mali peut s’enorgueillir en la matière. Car, aux dires du Professeur Traoré, il y a au Mali d’énormes potentialités en matière de plantes médicinales. «Notre pays compte environs 10.000 plantes et par conséquent 10.000 plantes médicinales», s’est-il-félicité en ajoutant que la santé est le premier facteur du tout développement d’un pays. À l’en croire, dit-il que la puissance d’un pays repose sur quatre piliers à savoir: la santé, l’éducation, l’armée et la planification stratégique. «Une nation qui néglige cet ordre de classement serait une nation sans développement», a-t-il jugé avant d’inviter les autorités à créer un Département de l’ethnobotanique au niveau de l’enseignement supérieur gage du développement médicinal au Mali.
Par ailleurs, le conférencier soulignera qu’au Mali il existe onze sauvageaux, qui, chacun d’eux, pourrait positivement soigner nos malades s’ils sont harmonisés afin qu’ils puissent servir nos populations sous le contrôle des tradipraticiens. Dans sa communication, le conférencier recommande entre autres : La création sans délai d’un Département d’Ethnobotanique, le recensement et répertoire des tradipraticiens au niveau du pays et leur formation continue. La cérémonie a été une occasion pour le phytogéographe de présenter à l’assistance son nouvel ouvrage intitulé “La végétation des Régions humides et sèches de l’Afrique de l’Ouest” “Initiation à la systématique botanique et à l’Ethnobotanique”.
Aly MORBA, Stagiaire