Résident au Etats Unis d’Amérique (USA) avec pour ambition de servir son pays, le Mali, à travers la formation, l’écrivain Abdoul Salam Maiga a remis plus de 1000 livres d’anglais au Département d’Etudes et de recherche (DER) de l’Ecole normale supérieure (ENsup)
C’est par le biais de l’Association Changement des Mentalités pour le Développement (ACMED) que la donation a été acheminée à la structure bénéficiaire, qui est l’ENsup. C’était à la faveur d’une cérémonie de réception organisée ce lundi 18 septembre 2023 dans l’enceinte dudit établissement d’enseignement supérieur, en présence du donateur lui-même.
La remise symbolique de la donation a été précédée d’une série d’interventions. Celle du directeur des études de l’ENsup, Moussa Kefing Kanté a permis de camper le décor. Il a d’abord remercié le donateur pour ces documents qui entrent dans la formation pédagogique des élèves professeurs de l’ENsup, avant de souligner que ces livres constituent un grand trésor pour les apprenants.
Se félicitant de ce devoir civique, Abdoul Salam Maiga dira que leur génération doit tout à ce pays, pour avoir bénéficié gratuitement d’une formation de qualité. De ce fait, il pense que toutes les opportunités sont bonnes à saisir pour apporter sa pierre à la construction de l’édifice national. Pour le donateur, la politique éducative du pays a montré, que nous appartenons à une seule entité dont les membres sont liés par des affinités profondes. Aussi la cohérence de la Devise nationale, à savoir : un Peuple, un But, une Foi, nous oriente vers une certaine aspiration à former et à maintenir un ensemble solide.
Selon lui, le temps est venu de sortir de la sous-tutelle intellectuelle des grandes puissances. « Puisque notre engagement et notre formation nous offrent une occasion de produire des œuvres qui défendent notre vision du monde et qui prennent en compte les angoisses et les aspirations de nos sociétés » a-t-il fait savoir. Chose qui nous permettra d’avoir des moyens pour payer les livres de nos choix et de vaincre cette politique de la main tendue qui consiste à croire que seuls les occidentaux en ont le monopole.
Toujours aux dires de M. Maiga, nos bibliothèques ne doivent plus se limiter aux livres offerts par les organisations étrangères. Mais, elles doivent être alimentées par ceux produits à partir de nos pensées. « En initiant ce projet de donation des livres, je m’étais fixé certains objectifs : réunir de jeunes autour de ma personne pour produire 50 livres par an et de faire don de 1000 livres par an, à mon pays » à en croire le donateur. Avant de se féliciter que l’objectif a été suffisamment atteint par plus de 2000 livres déjà offerts.
« C’est un honneur pour moi d’avoir contribué à l’acquisition de connaissances par des professeurs et des étudiants, à travers la donation de ces documents. C’est un plaisir pour moi de participer à la formation des jeunes de mon pays, à un niveau aussi élevé » a t-il dit.
Le président de l’ACMED, Goudia Konaté, a fait savoir que cette donation est la 3ème du genre. Et cette cérémonie de don s’inscrit en droite ligne de la vision de l’association qui consiste à changer les mentalités des Maliens, à travers la lecture. L’heureux donateur est écrivain de son état a t-il souligné. Et étant hors de son pays, il contribue au développement de son pays, à travers des donations de livres et de matériels didactiques. Et l’ACMED, en aidant à acheminer lesdites donations à la structure réceptionniste, participe elle aussi au développement de notre chère patrie commune.
Quant au chef de DER de la section Anglais de l’ENsup, il s’est contenté d’adresser ses remerciements au donateur et du responsable de l’ACMED pour leurs gestes.
Diakalia M Dembélé
Oui, toute initiative visant à contribuer à la sortie de l’enseignement supérieur du Mali du “guetto francophone” est le bienvenu !
Cela dit, j’espère que les livres en langue anglaise ayant fait l’objet de don ont été bien choisis par le donateur et sont réellement utiles au développement du Mali.
Il faut également ajouter que ce qui est désormais très important pour le système d’enseignement supérieur du Mali, c’est que l’utilisation des langues nationales africaines et les productions scientifiques dans ces langues occupent une place prépondérante. La langue anglaise, arabe, chinoise, espagnole, française, russe, etc. ne doivent venir qu’en seconde place, avec la liberté de choix pour les apprenants maliens de se diriger parmi ces langues étrangères vers celles qui les intéressent et qui leur paraissent utiles à l’exercice de leur futur métier.
Pour finir, une mention spéciale au journal public malien “L’Essor”. Je viens de voir, aujourd’hui, qu’ils ont commencé massivement à rédiger en langue nationale des articles d’actualité, en conformité notamment avec la nouvelle Constitution du Mali.
Bravo au gouvernement et à l’équipe du journal L’Essor. Le “Mali-Kura”, ce n’est pas que dans le brouhaha et les manifestations de rue. Le Mali-Kura, ce n’est pas non plus que les actions militaires de nos vaillants FAMA. Le Mali-Kura, c’est aussi dans le calme d’un bureau le journaliste et l’intellectuel malien qui s’efforce de rédiger un article ou un livre dans une langue nationale de son pays. Certains de ces écrits en langues nationales africaines pourraient servir, peut-être même dans 100 ou 200 ans, à guider encore des Maliens sur la voie nationale.
Tres bon geste pour que meurt la maudite Francophonie!!!
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