Enseignement supérieur : 12 000 nouveaux bacheliers attendent encore d’être inscrits dans les Facultés

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Cette situation  suscite tant de polémiques qu’un paradoxe se fait sentir au niveau de l’inscription des lauréats du Baccalauréat, session de juillet 2013. Face à une telle catastrophe, comment comprendre que nos Facultés ne puissent pas permettre à ces bacheliers de s’inscrire selon leur choix ? Une des causes de cette catastrophe, c’est le fait qu’il y a plus de littéraires que de scientifiques.

L’Université a autorisé une prorogation du délai d’inscription allant du 12 février au 8 mars prochain pour les bacheliers victimes du quota saturé des différentes Facultés. Ce problème de quota est d’autant plus crucial qu’il frappe plus les lauréats qui sont issus des sections littéraires. Pire, la majeure partie de ces lauréats détenant un Baccalauréat littéraire voudraient devenir Juristes. Du coup, les deux Facultés de Droit privé et de Droit public ont atteint les quotas qui leur avaient été assignés. Aussi, près de 12 000 nouveaux bacheliers restent non inscrits dont la majeure partie est constituée de Littéraires faute de places et suite à l’instauration du système de quota dans chaque Faculté. Devant ce fait accompli, les différentes Facultés ont décidé de prolonger le délai d’inscription pour permettre aux non inscrits d’être inscrits. Suite au faible taux d’admission au Baccalauréat cette année, seulement 1900 places avaient été autorisées pour les deux Facultés de Science politique et juridique, à savoir le Droit public et le Droit privé. Du coup, beaucoup d’étudiants désirant s’inscrire en Droit se sont vus frapper par le quota qui a vite été saturé.

Par ailleurs, les locaux des deux Facultés (Droit public et Droit privé) ont été conçus pour 5 000 places assises. Or de nos jours, ils contiennent 30 000 étudiants auxquels il faut ajouter 2000 autres bacheliers à inscrire pour pallier le problème de ceux qui sont frappés par le système de quota. Mais le  paradoxe, c’est que tous les bacheliers veulent faire le Droit, alors que près de 8 chômeurs sur 10 sont détenteurs d’une Maîtrise en Droit. Pourquoi donc ces étudiants de base littéraire ne veulent-ils pas faire d’autres disciplines comme la Science de l’éducation, la Sociologie, la Philosophie, la Psychologie ou même les Lettres et Arts ? Sur les 12 000 bacheliers non inscrits, il y a près de 8 000 qui détiennent un Baccalauréat littéraire. On est désormais à près de 6 000 bacheliers littéraires qui doivent chercher à s’inscrire dans les autres Facultés. Face à un tel «embouteillage», l’Etat, les acteurs et les partenaires de l’Ecole doivent s’atteler à maîtriser l’orientation des élèves depuis leur admission au DEF en vue de les diriger vers les disciplines scientifiques où le manque d’étudiants est de nos jours criard que tout le monde minimise la récurrence même du chômage pour des apprenants ayant fait des études littéraires par rapport à ceux qui ont fait les Sciences et les Techniques. Les autorités politiques doivent donc prendre leur responsabilité afin de pallier ce problème d’orientation inconséquente, voire irréfléchie et irrationnelle, de la majorité de nos étudiants depuis l’Ecole fondamentale.

Abdoulaye Faman Coulibaly

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3 COMMENTAIRES

  1. S’il te plait, il faut bien informer avant de désinformer. L’ensemble de bachelier de 2012 fait 12.079 auxquels il faut ajouter 59 bacheliers de la session d’octobre. C’est vrai qu’il y a un problème de quota mais si toutes les universités inscrivaient le quota par eux promis, on absorberait la totalité des bacheliers de 2012. Il n y aurait pas un seul non inscrit.
    Tu as du reste raison quand tu dit que tous veulent s’inscrire en droit alors que la seule université des sciences juridiques et politiques compte effectivement 30. 000 étudiants plus les 2.000 qu’elle a inscrits cette année. Certaine université par contre n’ont même pas 10.000 étudiants. L’universitén de droit manque, en outre, cruellement de professeur qualifié. 80% des enseignant sont des titulaires de DEA; Question: Y ALLER POUR OBTENIR QUELLE FORMATION?

  2. Meme le ministre n’est pas capable de nous dire quelle annee academique nous-sommes, quelle honte

  3. et certains se permettent de dire sans honte, qu’on a fait des progres tres important durant ces années passées.on se permet de dire qu’on a des dirigeants conscient, ils sont meme foutu d’assurer l’education de ceux qu’on dit etre l’avenir d’une nation, la jeunesse!

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