Le secteur de l’enseignement supérieur, depuis le 27 septembre, est secoué par une grève illimitée. Au cœur de cette énième grève un bras de fer entre le gouvernement et les différents syndicats d’enseignants avec en toile de fond la non satisfaction d’une série de revendications essentiellement d’ordre pécuniaire. Il s’agit, entre autres, de l’augmentation des salaires, le paiement des arriérés d’heures supplémentaires, la transposition des assistants docteurs dans le corps des maîtres assistants, le renouvellement des administrions des universités, le remboursement des cotisations versées à la Canam au titre de l’AMO…
Notons que depuis le début de cette crise, les différentes parties se sont retrouvées une dizaine de fois sous l’égide d’une commission de conciliation. Au terme des pourparlers, certains points ont fait l’objet d’un accord partiel notamment l’intégration à la fonction publique des travailleurs contractuels payés sur les budgets autonomes des structures de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique ; le paiement des arriérés d’heures supplémentaires et la correction des arrêtés d’avancement. En dépit de la proposition de suspension de la grève et de la poursuite des négociations faites par le gouvernement, les syndicats d’enseignants restent imperturbables dans leur posture au prétexte que les points sensibles de leurs revendications _l’augmentation salariale, la transposition immédiate de tous les assistants docteurs dans le corps des maitres assistants et le remboursement de 11 mois d’arriérés d’AMO_ n’ont pas été satisfaits. Si les autorités, elles, jugent risquée toute application d’une augmentation salariale avec ses corolaires de revendications perlées des autres corps et d’inflation généralisée dont l’incidence financière se chiffrerait à 1,4 milliards de f cfa par an ; le SNESUP brandit comme argument un accord tacite mais jamais signé avec le gouvernement renversé portant sur l’application immédiate et intégrale du nouveau salaire des enseignants du supérieur et des chercheurs consigné dans la lettre n°46/MTFP-SG du 12 mars 2012 du Ministre du travail et de la fonction publique au premier ministre avec rappel pour compter du 1er mars 2012. Face au refus du gouvernement actuel de reconnaitre cet accord, il convient d’ouvrir un véritable débat juridique sur sa légalité au regard de la situation actuelle du pays.
Au regard de ce qui se présente aujourd’hui comme un dialogue de sourds, il convient de rappeler 3 petites évidences :
Primo, cette crise présente les mêmes ingrédients que celles des deux dernières années ayant débouché sur une année blanche dans la quasi-totalité des facultés et grandes écoles : refus de corriger les examens, rétention des notes, blocage des concours, soutenances et évaluations, arrêt des activités pédagogiques, grèves illimitées, etc.
Secondo, les différentes mesures entreprises ou en perspectives des deux côtés ne sauraient donner l’impression d’un dénouement proche à cette crise. Autant le gouvernement, selon des informations dont nous sommes en possession, serait prêt à geler les salaires des grévistes, Autant ces derniers semblent déterminer à mener à bon port leur combat.
Tertio, nul besoin de rappeler que la rentrée universitaire 2012-2013 s’annonce sous de mauvais auspices.
FOUSSEYNI MAIGA
Ce sont toujours des irresponsables qui remplacent d’autres. Les dirigeants des autres pays de l’UEMOA ont une vision pour leur pays, les nôtres n’en ont pas. Il leur est plus facile d’envoyer leurs enfants dans les universités des pays voisins plutôt que d’améliorer les conditions d’études dans leur propre pays. Quelle bande d’égoïstes?
Monsieur le journaliste, cet article vaut un peu mieux que votre precedent article, mais toute la verite n’est pas dite. Les textes sont bien et bel signes. Puis, il ne s’agit pas d’une autre augmentation, mais plutot de l’application des salaires attribues aux enseignants que vous avez vous memes mediatises. C’est malheureusement ce qui n’est pas applique. Question: comment pouvez-vous dire que les textes ne sont pas signes si vous memes vous avez ecrit des montants attribues aux enseignants dans vos colonnes? Puis, la television nationale malienne a bien parle de cette augmentation.
L’autre verite que vous faites taire sciemment aussi, est que l’application des textes fera gagner plus de 3 milliards de FCFA a l’Etat malien, seulement sur les heures supplementaires a payer. Donc, pourquoi ne pas faire une depense de 1 milliard 400 millions et un gain de plus de trois milliards surtout en periode de guerre?
Ou vont ces 3 milliards? Constatez ici qu’on parle d’economie de plus de 3 milliards. Donc, quel est le montant reel des heures supplementaires a l’enseignement superieur? Je ne le sait pas car c’est tabou. Pour vous faire comprendre que cet argent ne va pas dans la poche des enseignants, c’est tres simple a comprendre. Supposons que le montant de 3 milliards font le total des heures supplementaires. L’universite denombre moins de 1000 enseignants. Meme si c’est 1000 enseignants, en divisant 3 milliards par mille, on a trois millions par enseignant. Alors que les heures supplementaires n’atteignent jamais 700 000 par an pour les enseignants supercharges. Les textes meme font restriction a cela depus Mamadou Lamine Traore qui a refuse de signer les arretes des heures supplementaires dans lesquels certains enseignants avaient 52 heures supplementaires par semaine. Puis ces heures etaient inscrites devant leurs noms a leur insu. Donc, ou va le reste de l’argent? Voila donc la cause reelle du refus. Il faut faire des enquetes s’il vous plait. Mais, tant qu’il n’y aura pas de cours, cet argent aussi ne pourra pas sortir du budget.
Pour les etudiants, je regrette, mais ils doivent exiger leur droit a l’education.
Les revendications en cours concernent les primes et indemnites permettant a l’ensignant soit de se documenter, soit de publier pour sa carrierre. Si on avait une bonne bibliotheque, de bons laboratoires, la majeure partie de ces revendications n’allait pas se justifier. Mais, on dit clairement au syndicat de s’occupper des interets moraux et materiels de ses militants comme disent les textes, et non des programmes pour l’education. Voila pourquoi le syndicat n’obtient jamais gain de cause concernant les labos et bibliotheques. A defaut de les avoir, les syndicats exigent les frais de documentation, des conditions de publication pour leur carriere. Rien de complique.
En conclusion, si les dirigeants auront pitie des enfants de ce pays et leur donnant une bibliotheque digne de ce nom, des salles de classe et de labo bien equipees, je vous jure que les revendications des enseignants diminueront. Mais, a defaut, les enseignants exigeront des conditions qui les permettront d’avoir une carriere. Pour exemple, on crie toujours “Professeur sans publication”. Comment un professeur fera une publication s’il n’a meme pas de bibliotheque ou prendre la derniere evolution sur son domaine? Ainsi, comme l’Etat refuse de donner les moyens de travail, les professeurs se debrouilleront seuls en s’achetant des documents.
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