Enseignement sup / Est-ce vraiment le nouveau départ ?


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Me Mountaga Tall - Enseignement
Me Mountaga Tall

La qualité d’un enseignement dépend de plusieurs facteurs dont la pertinence du contenu des programmes et leur capacité à s’adapter aux besoins de développement du pays. Afin de promouvoir le développement intégré des Etats de la communauté, et favoriser l’émergence d’économies plus compétitives dans un monde de plus en plus mondialisé, l’Uemoa, conformément à une de ses missions essentielles, a entrepris de 2006, des reformes dans l’enseignement supérieur des pays de l’Union.

 

La récente concertation nationale sur l’avenir de l’enseignement supérieur au Mali repose justement sur cette vision stratégique de l’Uemoa. Et selon le ministre de la Justice Mohamed Ali Bathily, représentant le Premier ministre à l’ouverture des travaux, la concertation doit permettre de prendre en compte l’engagement du Mali dans ce processus d’intégration pour que notre enseignement supérieur et de la recherche scientifique s’implique dans la cohérence de la
complémentarité avec les autres.

 

C’est ainsi que les travaux de la concertation ont débuté par la présentation de six communications qui ont plutôt été une occasion de partage d’expériences encours au Sénégal, en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso et au Mali, notamment sur la création et le fonctionnement de l’Agence assurance qualité, le financement de l’enseignement et de la recherche, l’usage des tics dans les apprentissages et le contrat de performance. Auparavant, les participants ont suivi un exposé sur les opportunités que l’Agence universitaire de la francophonie offre au Mali pour appuyer l’enseignement supérieur.

 

Dans le même registre, le Pr Brunet Jailly, ancien doyen de la faculté des Sciences économiques Aix Provence, propose en plusieurs points des solutions qu’il qualifie de remèdes de cheval pour sortir le sous secteur de l’enseignement supérieur de la spirale dans laquelle il se trouve depuis près de trente ans. Il a invité les professeurs et chercheurs maliens à se soumettre aux évaluations internationales pour accéder aux différents grades.
La concertation nationale sur l’avenir de l’enseignement supérieur dont les travaux ont duré du 7 au 9 Avril, est assortie de neuf recommandations générales, et d’une cinquantaine de recommandations spécifiques.

 

Parmi les recommandations générales, on peut citer, la place qu’il faudra accorder aux nouveaux outils technologiques dans les apprentissages. Les tics sont appelés à jouer un rôle déterminant à l’école. Ils permettent l’enseignement à distance et l’accès virtuel à l’information scientifique. Ils offrent par ailleurs à une masse considérable d’étudiants de par le monde, les meilleurs cours des meilleurs universités.

 

Dans le contexte malien, il mettra en outre fin à terme aux heures supplémentaires. Les établissements d’enseignement supérieur du Mali ne doivent donc pas évoluer en marge de l’économie numérique, et notre pays peut compter sur la solidarité numérique notamment par le biais de l’Agence universitaire de la
francophonie.
La concertation recommande par ailleurs que les flux d’étudiants soient bien gérés.

Correspondance particulière

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