Après avoir observé une grève de 48 heures le mois passé, les enseignants du secondaire entendent remettre ça. Pour ce faire, la coordination des syndicats de cet ordre d’enseignement projette une autre grève de 72 heures, allant du 04 au 06 décembre prochain, si d’ici là des mesures idoines ne sont pas prises par le gouvernement pour satisfaire les différents points de revendication qui font l’objet du débrayage.
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Depuis un certain temps, la dégradation des conditions de vie et de travail des enseignants du secondaire ainsi que leur exploitation ne sont inconnues de personne. Suite à ces conditions inconsidérées à leur égard, la Coordination des Syndicats de l’Enseignement secondaire (SYNTES, SYNESTP, SYPCES, SYNAPEF) trouve nécessaire, malgré l’amour qu’ils ont pour leur noble travail, l’exigence de certains points pour l’amélioration de leur condition de vie. Ces exigences portent sur l’octroi d’une indemnité de logement, la levée des obstacles juridiques, la relecture de l’article 60 de la loi n° 99-046 du 28 décembre 1999 portant loi d’orientation sur l’éducation, la relecture du décret n° 03-324 du 06 août 2003 portant sur statut particulier du personnel enseignant de l’enseignement fondamental et de l’éducation préscolaire et spécial, la rémunération de l’évaluation de la formation modulaire, le paiement avec rappel de l’incidence financière de l’augmentation de la valeur indiciaire des professeurs contractuels à compter du 1er janvier 2007 et en fin l’application correcte des décrets n° 00-5598 et n° 00-599 du 04 décembre 2000 portant cadre organique des Académies et des CAP.
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Pour satisfaire ces besoins, la COSES se réserve le droit d’observer une grève de 72 heures allant du mardi 04 décembre au jeudi 06 décembre 2007 si ces revendications ne sont pas satisfaites. Les mouvements ont déjà commencé avec la rétention des notes depuis le 12 de ce mois. La non évaluation des élèves et le boycottage de toutes les compositions sont aussi prévus dans peu de temps.
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Il n’est étranger à aucun malien que l’Etat consacre chaque année des sommes colossales dans le domaine de l’éducation. Malgré cela, les plaignants sont toujours plus nombreux dans ce domaine que dans les autres.
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Alors les questions que les Maliens qui se posent à l’heure actuelle ne sont autres que :
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Où va tout cet argent ? Quand est-ce que toutes ces crises finiront-elles au sein de notre école ? Qui sont fautifs ? Les autorités ? Les enseignants ? Ou les élèves et étudiants ? Si c’est le présent qui permet de mieux préparer l’avenir, alors l’avenir du Mali est hypothéqué, sachant que tout développement est centré sur une bonne éducation.
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Youssouf Coulibaly
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