En raison de l’échec de ses négociations avec le gouvernement, la Coordination des syndicats de l’enseignement secondaire (CSES) observe une grève de 72 h du mardi 4 au jeudi 6 décembre 2007.
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Les enseignants du secondaire en mettant en exécution une « grève d’avertissement » les 6 et 7 novembre derniers, voulaient montrer aux autorités leur détermination à serrer l’étau si elles ne réagissaient pas à leurs doléances.
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Mardi, Tiémoko Dao, secrétaire général de la Coordination que nous avons approché, a clairement accusé le gouvernement de « négliger » leurs revendications. Et de préciser que malgré les appels à la négociation, sa coordination n’a eu droit qu’à une seule séance de travail avec une délégation gouvernementale le mercredi 28 novembre 2007. « Cette rencontre d’ailleurs s’est soldée par un échec car le gouvernement n’a pas changé d’un iota sa position sur nos doléances », a-t-il regretté.
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Pour constater de visu la réalité de la grève nous avons sillonné quelques établissements de la capitale où l’absence des enseignants et des élèves se faisait bien sentir d’un établissement à l’autre. Au lycée Ba Aminata Diallo tout comme au lycée Mamadou Sarr, les enseignants ont respecté le mot d’ordre de leur syndicat. Dans ces deux établissements, seuls quelques élèves qui n’étaient pas au courant du mouvement étaient présents aux environs de 8 h.
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Par contre aux lycées Prosper Kamara (LPK) et Notre Dame du Niger (LNDN), où la majorité des enseignants relèvent du Syndicat de l’enseignement catholique, la grève n’était pas ressentie.
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Selon M. Dao, l’ex-Premier ministre Ousmane Issoufi Maïga avait instruit la mise en place de trois commissions pour gérer les trois points principaux de revendications des enseignants. Il s’agit d’une commission chargée de la relecture de l’article 60 de la loi d’orientation sur l’éducation. Cette loi nécessite l’organisation d’un concours pour la nomination d’enseignants au poste de chef d’établissement. Elle constitue, pour les grévistes, une « insulte » au corps enseignant.
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La deuxième commission était chargée d’étudier les obstacles juridiques qui empêchent les enseignants contractuels de bénéficier de promotion, de formation ou de détachement… A la dernière commission, il revenait d’analyser l’octroi d’indemnité de logement aux travailleurs de l’enseignement secondaire.
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La CSES regrette qu’aucune de ces commissions n’ait pu faire une proposition depuis 2004. Toutes choses qui expliquent aujourd’hui le blocage des négociations.
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En plus de la grève, le syndicat entend utiliser d’autres moyens de rétorsion comme la rétention des notes. Aussi se réserve-t-il le droit d’observer la non-évaluation à compter du lundi 10 décembre et le boycott de toutes les compositions.
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Il faut noter que la relecture du décret n°03-324 de la loi du 6 août 2003 portant statut particulier du personnel enseignant de l’enseignement fondamental, de l’éducation préscolaire et spéciale, la rémunération de l’évaluation de la formation modulaire et le paiement avec rappel de l’indice financière de l’augmentation de la valeur indiciaire des professeurs contractuels à compter du 1er janvier 2007 sont d’autres points de revendications de la CSES.
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Amadou Waïgalo
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