Enseignement secondaire : Les exigences de la ministre de l’Education

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C’est désormais la guerre ouverte entre le ministère de l’Education et les promoteurs  d’écoles privées. S’il est vrai que le développement d’un pays repose sur ces ressources humaines, encore faudrait-il que celles-ci soient bien formées.

 

Le partenariat public/privé auquel aspire notre gouvernement est loin être une réalité. Le mal semble trop profond. En effet, c’est devenu une tradition au Mali que tout le monde regarde le mal sans dire mot et c’est quand ça se gâte, qu’on fait le surpris.

L’école malienne est aujourd’hui très malade. Le diagnostic fait couler beaucoup d’encre et de salive. En regardant de près la situation de cette année, on constate que le ministère a pris des mesures et dégagé des critères qui soignent un peu l’image de son département et de l’école en général, mais ils posent problème à beaucoup de ses partenaires, notamment les prometteurs d’écoles privées.

Tirant leçon des expériences de l’année écoulée, Mme Togola Jacqueline Nana-Marie exige de tous les établissements privés en dehors de l’agrément, d’avoir un personnel complet et inscrit à l’INPS, être à jour dans leur paiement, avoir un local qui réponde aux normes d’un  établissement… Pour mettre son plan à exécution, elle a conditionné l’envoi des élèves orientés à deux critères principaux :

  •  L’éligibilité de l’établissement (arrêté de création et ouverture d’au moins trois ans).
  •  La permanence d’au moins 5 personnes inscrites à l’INPS.

Cela a provoqué la colère de certains promoteurs. A en croire un jeune directeur d’école à Fana, il y a injustice quelque part. Selon lui, certains promoteurs ont acquis leur éligibilité dans la fraude alors qu’ils étaient dans des maisons d’habitation. D’autres, à peine créés, ont eu des élèves alors qu’au même moment certains existaient sans élèves.

Une mission parlementaire a sillonné tous les établissements en août. Il se disait dans les coulisses qu’il y aurait une nouvelle liste d’établissements éligibles. Qu’en est-il  exactement ? Certains parlent d’un rapport de force.

Il ressort de nos investigations que les critères d’attribution des élèves ont étés respectés à Bamako à 90 %, autrement il existe des établissements qui ne méritaient pas d’avoir des élèves eu égard à ce critère, mais compte tenu de leurs rapports ils en ont eu. Sinon comment comprendre cette visite musclée de Mme la ministre la semaine dernière au Centre Mabilé, un géant de l’enseignement privé qui est rempli d’élèves de l’Etat mais qui n’arrive pas à payer son personnel ?

Zoumana Coulibaly

 

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2 COMMENTAIRES

  1. Voila une très bonne initiative pourvu que ca aille jusqu’au bout.Pour ce faire les parents d’élève doivent se joindre au ministère pour dénoncer les établissements qui ne respectent pas le cahier de charge ou ceux qui ont bénéficié de la bienveillance des agents dudit ministère malgré les lacunes avérées.A ces mesures je voudrais que Mme le ministre ajoute le contrôle du diplôme du personnel enseignant de ces établissements privés.

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