La Coordination des syndicats de l’enseignement secondaire(COSES) comprenant entre autres le Syndicat national des travailleurs de l’enseignement secondaire(Syntes), le Syndicat national de l’enseignement technique et professionnel(Synestp) ainsi que le Syndicat des professeurs de l’enseignement secondaire (Sypesco) a décidé lors de sa réunion extraordinaire du 6 février 2012 de prendre une mesure conservatoire de rétention des notes de la première évaluation de l’année scolaire 2011-2012.
Dans une correspondance datant courant février, le bureau exécutif national de la COSES a invité les secrétaires généraux des différents comités des établissements à faire observer ladite disposition par les militants jusqu’à nouvel ordre. Et pour cause, la COSES reproche aux autorités la lenteur dans l’exécution des points de revendication contenus dans le procès verbal de négociation intervenu le 3 janvier 2012.
Concernant l’Assurance maladie obligatoire (AMO), le gouvernement s’était engagé à mettre un terme aux prélèvements sur les salaires à compter du 31 janvier 2012. Le protocole d’accord a décidé, aussi, de rembourser les sous de ceux qui ont déposé leurs demandes de non-adhésion au plus tard le 29 février 2012.
S’agissant du suivi, cet aspect était dévolu au ministère de l’alphabétisation et des langues nationales. Le département devrait s‘impliquer aux côtés du syndicat pour la recherche de solutions. Tel n’a pas été le cas. Et pour preuve, selon une source proche de la COSES, les autorités en charge de ce dossier récusent les huit premiers mois des prélèvements. Elles font, a- poursuivi notre source, semblant d’ignorer ces mois c’est-à-dire de novembre 2010 à juin 2011. Faisant le bilan des restitutions des sous des enseignants, notre interlocuteur raconte que certains d’entre eux ont recouvré leurs sommes allant de juillet à décembre 2011. En revanche, d’autres, déplore-t-il, attendent encore.
A en croire la même source, le syndicat se dit victime d’une injustice de la part du gouvernement. L’arrêt de travail observé par la COSES du 9 novembre 2011 au 3 janvier 2012 fait l’objet également d’un prélèvement sur les salaires des <<bouffe-la craie>>. L’Etat est responsable, on nous rapporte, du manquement de la loi en la matière puisque n’ayant pas non plus crée la commission de conciliation dans l’intervalle du 22 octobre 2011 date du dépôt du préavis et le 9 novembre 2011 celle de l’entrée en vigueur dudit mouvement. Par cet acte, la valeur juridique de la grève est écartée. Or, le prélèvement n’est légal que dans cet unique cas. Et d’ajouter que l’Etat en occultant des pourparlers à la veille du mouvement cautionne l’arrêt de travail. Dans ce cas de figure, a averti le syndicat, point de retenu.
Somme toute, la jonction entre l’AMO et les prélèvements pourrait perturber de nouveau les cours au niveau de l’enseignement secondaire, technique et professionnel.
Ahmadou Maïga
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