Enseignement secondaire : La grève de quatre jours entamée le 13 décembre se poursuit

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Le Syndicat des Professeurs d’enseignement secondaire des collectivités (Sypesco) observe depuis le 13 décembre 2016, une grève de 4 jours dans le District de Bamako. Soins par nos soins, le coordinateur du Sypesco dans le district de Bamako, Mamadou Soumaré, a dressé le bilan des premières 48 heures de la grève. «La grève concerne seulement la coordination Sypersco du District de Bamako. Je puis vous assuré qu’elle est suivie à lettre dans les 19 établissements de l’enseignement secondaire de Bamako. Nous observons totalement les quatre jours décrétés », résume la situation de la grève Mamadou Soumaré. Après les 4 jours de cessation de travail, si rien fait le Sypesco de Bamako compte entreprendre une action judiciaire. « Après les 96 heures, si une solution n’est pas trouvé aux mutations arbitraires de nos militants du District de Bamako par le ministre de l’éducation nationale, Kénéouo dit Barthélémy Togo, nous allons attaquer la décision devant le tribunal administratif», insiste le coordinateur ;

Le Sypesco proteste contre la décision du Ministre de l’éducation nationale, Kénékouo dit Barthélémy Togo, de muter des enseignants des collectivités du District de Bamako à l’intérieur du pays. «Cette décision du ministre est arbitraire et est en violation des textes qui régissent l’enseignement des collectivités territoriales», déplore le syndicat. L’enseignement secondaire, technique et professionnel, est affecté par cette grève de 94 heures. Cette grève vient après celle observé la semaine dernière par le collectif des syndicats de l’éducation nationale. Les conséquences de ces grèves incessantes obligent certains élèves du fondamental, secondaire, technique et professionnel d’aller en congé de Noel sans composer.

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Mali : Plus de 400 écoles fermées au Nord et centre du pays

Pendant que les grèves ne cessent au  Sud, le Nord  et le centre du pays reste confronté aux conséquences de la crise. Sur le plan éducatif, selon Studio Tamani, plus de 400 écoles sont fermées dans le Nord et le centre du pays. Cela est dû à la reprise de combats entre groupes armés et le climat de peur et de violence  lié aux actes de terrorisme dans ces zones. Selon Studio Tamani, les écoles qui sont ouvertes se voient leurs écoliers privés de repas scolaire. «Le Programme alimentaire mondial a annoncé qu’il ne pourra pas fournir des repas scolaires à l’ensemble des enfants dans le besoin, en raison d’un manque de financement. 400 écoles, comptant environ 69 000 élèves, ne pourront pas être assistées faute des fonds nécessaires», indique le Studio Tamani. Interrogé par Studio Tamani, le directeur du Centre d’animation pédagogique (Cap) de Tessalit, Akli Ag Waccawalène, a expliqué : « C’est une situation qui inquiète parce que nous n’avons même pas atteint les 50 % d’écoles pour la circonscription. C’est valable pour toute la région. Le plus grand problème auquel nous sommes confrontés, en plus de l’insécurité, c’est surtout le manque de personnel enseignant. Les enseignants sont restés dans le Sud du pays. Il y a la cause de l’insécurité, mais il y a aussi le mot d’ordre du syndicat des enseignants. Le syndicat demande à ses militants de ne venir au nord que lorsque les autorités seront en place, les autorités administratives, la police, la gendarmerie ». Selon lui, concrètement on ne voit pas de solution immédiate. «Mais si les autorités intérimaires sont installées dans les différentes villes et circonscriptions, nous pensons qu’il y aura une possibilité de réouverture. Mais le fait d’ouvrir déjà une vingtaine d’écoles dans la région, moi je pense qu’on a beaucoup fait. C’était un gros défi après cinq années de fermeture des écoles. C’est vraiment une performance”, déclare-t-il.

Hadama B. Fofana

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