Après deux mois de grève, les enseignants affiliés à la Coordination des syndicats de l’enseignement secondaire (Coses) ont repris le 4 janvier dernier le chemin de l’école. Mais pour combien de temps ?
Après deux mois de grève, l’année scolaire a repris en début de semaine dernière son cours normal au niveau des établissements publics d’enseignement secondaire sur toute l’étendue du territoire national, grâce aux efforts d’une commission de bons offices. La nouvelle a été acclamée par les élèves dont certains redoutaient déjà une (première) année blanche.
Cette trêve est obtenue à la suite de tractations menées par la commission de suivi pour une école apaisée et performante entre la Coses et le ministère de l’Education, de l’Alphabétisation et des Langues nationales. Les échanges entre les deux parties ont permis de débattre de tous les points d’achoppement en vue d’apporter des réponses satisfaisantes aux doléances formulées par les enseignants. A l’issue des discussions, le syndicat des enseignants a adhéré aux recommandations de la commission de médiation en rappelant ses adhérents en classe.
La pomme de discorde étant l’Amo, la Coses demande au gouvernement de prendre toutes les dispositions en vue d’arrêter, au plus tard le 31 janvier 2012, le prélèvement des cotisations sur les salaires des enseignants qui ont déposé leurs demandes de non-adhésion, et de procéder aux remboursements des sommes déjà prélevées, au plus tard le 29 février 2012.
S’agissant de la doléance relative à la mise en œuvre du protocole d’accord signé avec la Coses le 30 juin 2011, les deux parties devraient se retrouver avant-hier 10 janvier 2012 pour la mise en œuvre des points d’accord.
Les acquis sont là, mais certains enseignants attendent de voir le gouvernement à l’œuvre pour y croire. Donc, le spectre de la grève plane toujours.
Youssouf Z Kéita