Enseignement privé au Mali : Au nom de l’argent facile

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Au cours de ces dix dernières années, les écoles privées ont poussé partout à Bamako et sur l’ensemble du territoire national. Mais, la plupart de ces établissements sont loin de répondre aux normes académiques.

Il est incontestable que les établissements publics d’enseignement ne sont pas en mesure de recevoir tous les enfants en âge d’être scolarisés.

Les écoles privées deviennent alors la solution au problème.

Hélas, la plupart de ces établissements scolaires privés (de l’élémentaire au supérieur) ne répondent à aucune norme académique digne de ce nom.

En plus de la mauvaise qualité des cours dispensés par des enseignants de toutes sortes à savoir, des non diplômés, des diplômés en toutes disciplines (secrétariat, dessin bâtiment, mécanique auto, menuiserie, maçonnerie… etc), on note l’absence de locaux adéquats abritant ces établissements scolaires.

Des hangars ou des bâtiments à usage d’habitation et inachevés abritent ces établissements privés.

Le recrutement massif des enseignants de tout genre s’explique par leur faible salaire. N’étant pas professionnels en la matière et surtout, en proie au chômage, ces pseudo enseignants se contentent de ce qu’on leur donne.

Ces véritables “entrepreneurs” ou promoteurs d’écoles, ne cherchant pour leur part, qu’à s’enrichir.

En plus, ces promoteurs d’écoles se permettent de majorer les notes octroyées par leurs enseignants aux élèves, dans le seul but d’attirer, plus de clientèle ; c’est-à-dire séduire les parents d’élèves…

Par conséquent, tout enseignant qui tente d’être “rigoureux” (donner la note méritée) est sommé d’être complaisant, lorsqu’il n’est pas directement mis à la porte.

Ainsi, la majorité de ces écoles privées dites de bonne réputation sont loin d’être crédibles.

Plus grave encore, lors des missions de contrôle dans ces écoles privées par les CAP ou les Académies, elles sont jugées crédibles et répondant aux normes en la matière.

Dans ces circonstances, peut-on parler d’une école performante au Mali ?

 

A. Sanogo

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