Enseignement privé : Les établissements secondaires, techniques et professionnels en grève de 72 heures

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Les établissements secondaires, techniques et professionnels ont déclenché une grève de 72 heures, allant du mardi 7 mars au jeudi 9 mars à partir de 00 heure.

L’annonce a été faite au cours d’un point de presse organisé par l’Association des promoteurs d’écoles privées, Agrées du Mali (AEPAM), le lundi 6 mars à l’Ecole SGAF, sise à Hamdallaye, près du pont Richard.

Trois points essentiels font l’objet de revendication : la problématique de l’imposition des impôts aux établissements publics et privés ; l’harmonisation des coûts de formation et le paiement régulier des frais scolaires et demi-bourses.

Le Secrétaire général de l’AEPAM a expliqué qu’un cadre de concertations a été mis en place entre le ministère de l’Education nationale depuis juillet 2016. Mais jusqu’à la date d’aujourd’hui, aucune décision n’a été prise par ce cadre de concertation. D’où la raison pour l’AEPAM d’observer 72 heures de grève.

Pendant la période de la subvention, les établissements n’avaient aucun problème avec le fisc a soutenu le Secrétaire général de l’AEPAM. Mais depuis les années 2000, les impôts se sont intéressés à ce secteur et ne faisaient aucune distinction entre les frais scolaires qui reviennent aux établissements et les demi-bourses qui constituent en réalité des deniers publics. Le problème à ce niveau devenait très sérieux, lorsque les impôts ont opéré une retenue à la bourse sur les le Lycée El hadj Karim Traoré de Kalabancoro. En effet, sur 15.680.000 FCFA, les impôts ont retenu à la source 9.262.379 FCFA, en date du 30 décembre 2013, à en croire le Secrétaire général de l’AEPAM.

Il a, en outre souligné que cette façon de retenir à la source a été dénoncée en son temps et alerte a été donnée à tous les niveaux que, si la retenue à la source est appliquée, les établissements privés allaient prendre leurs responsabilités. En 2016, la retenue opérée à Kati à hauteur de 11.124.967 FCFA a été très élevée. Un arrêt de travail illimité avait été ainsi décidé en assemblée générale le samedi 23 avril 2016. C’est dans ce contexte de crise que le ministre de l’Economie et des Finances, entouré de ses proches collaborateurs, a rencontré une délégation de l’AEPAM dans son bureau. Le moratoire a été obtenu le 26 avril 2016. A la demande du ministère de l’Education nationale un cadre de concertations entre Etat-Etablissements privés a été crée le 6 juillet 2016 et devrait discuter les trois points de négociation cités ci-dessus, a laissé entendre le secrétaire général de l’AEPAM.

Par rapport à l’harmonisation des coûts de formation, les frais de formation payés aux établissements privés sont faibles par rapport au cout de formation d’un établissement public a déploré le secrétaire général de l’AEPAM. L’Association des promoteurs d’écoles privées, Agrées du Mali a seulement demandé qu’une manifestation de bonne volonté soit proposée aux établissements privés,, ajouté M. Touré.

Pour complément d’information, une assemblée générale se tiendra le samedi 11 mars au siège de ladite association pour édifier les uns et les autres sur la suite à donner au mouvement.

Adama Bamba

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