Par la faute du coup d’Etat de 1968, cette réforme de 1962 a été progressivement enterrée. En lieu et place de l’enseignement de masse et de qualité, notre système éducatif est devenu sauve qui peut et la désertification intellectuelle s’est progressivement installée au Mali.
Après la chute de Moussa et au sortir de la Transition de quatorze (14) mois le sort de l’école malienne a été scellé par les «démocrates». Mais vite les Maliens se sont rendus à l’évidence qu’il était urgent de sauver l’école de sa chute libre. Le Programme décennal de l’Education et de la Culture (PRODEC) a été initié par la 3ème République pour redonner confiance à l’école. C’est ainsi que, le besoin c’était manifester d’autoriser la création des écoles privées en vue de remédier à la pléthore des effectifs dans les établissements publics et aux difficultés d’orientation des titulaires du DEF. Mais il faut le dire, la grosse montagne a accouché d’une souris aux mandibules scintillantes : au lieu d’être un appui de taille pour l’enseignement public au Mali, le privé est devenu dans sa quasi-totalité une source d’enrichissement illicite pour des promoteurs véreux, cupides sans le moindre souci de la réussite de nos enfants.
Ainsi, les établissements d’enseignement privés sont sortis de terre comme des champignons : à presque chaque bout de pistes se dresse désormais une école privée à tel point que des maisons d’habitation se sont transformées en établissement privé. Pendant ce temps ce sont de gros commerçants et leurs protecteurs du ministère de l’éducation qui font la pluie et le beau temps : les critères d’orientation des diplômés du DEF ne seront jamais portés à la connaissance du peuple malien. On envoie les 2/3 des candidats dans des écoles privées sous prétexte de solutionner le problème des effectifs pléthoriques.
Mais il faut constater aujourd’hui avec amertume que l’enseignement privé est devenu non seulement source d’enrichissement illicite mais aussi un dépotoir de vagabonds qui n’ont que faire de l’école, et pour cause :
– Sous l’œil complice d’un Etat désintéressé, les écoles privées embauchent n’importe qui (même des étudiants) pour enseigner n’importe quelle discipline et à n’importe quel taux horaire. Tenez ! Dans les lycées privés ici au Mali, le taux horaire dépasse difficilement 1.5 00 FCFA. Il faut même dire que bien de promoteurs payent l’heure à 1.000 FCFA ou 1.200 FCFA. La suite on la connait : ces promoteurs de lycées privés se taillent chaque année des centaines de millions grâce aux subventions de l’Etat.
– Dans la plupart des établissements privés au Mali et notamment à Bamako, les promoteurs ont horreur de payer 09 mois pleins aux enseignants : le plus souvent les congés, les jours fériés ne sont pas payés à ces enseignants. Pire, il y a des écoles ou les sorties intempestives des élèves font légion. A ce niveau, les enseignants ne sont pas autorisés à émarger des heures même quand ils effectuent le déplacement à l’école. Il y a même des établissements privés où le censeur ou directeur des études se chargent d’appeler les pauvres enseignants même en cours de route pour leur dire que les élèves ont fait AG et donc de rester à la maison. L’Etat malien le sait plus que quiconque, mais puisque c’est la préservation du pouvoir qui intéresse les tenants des affaires, que l’école aille au diable leur propres enfants étudiant à l’extérieur grâce au budget du contribuable malien.
– Dans bien d’écoles on arrête prématurément les cours au plus tard début Mai et cela sous l’œil complice des responsables de l’éducation comme les Inspecteurs. Qu’ils arrêtent de se moquer de l’école et des enfants du Mali car la roue de l’histoire tourne à l’encontre des combines malveillantes.
– Au Mali peu d’enseignants du privé ont droit à la sécurité sociale (INPS, AMO, retraite, congés maladie, congés maternité) sans compter les licenciements abusifs contre toutes les normes.
– Dans la quasi-totalité des cas, les enseignants du privé n’ont pas droit à la formation continue.
– Que dire des conditions de travail si ce n’est qu’elles sont totalement mauvaises : pas de bibliothèques ; là où il y a des toilettes, elles sont pratiquement inutilisables. Pendant ce temps les promoteurs se taillent des fortunes dont un certain pourcentage tombe dans les poches de cadres malveillants au service de la fraude et de la manipulation.
– Il est temps de faire l’audit de l’école malienne. Mais il faut se désillusionner : les responsables dans leur grande majorité ne peuvent travailler pour le bonheur de l’école malienne. Cette triste réalité, les enseignants du privé en sont déjà conscients. C’est d’ailleurs pourquoi un collectif des enseignants des écoles privées (tous ordres confondus) a vu le jour en Commune I, le 11 avril 2015, en présence du secrétaire général du Syndicat national pour l’Education et la Culture (SNEC).
Les objectifs de ce collectif sont entre autres :
– organiser les enseignants du privé en syndicats pour arracher leur droit légitime des poches des promoteurs,
– mettre au point une convention collective des enseignants pour de meilleures conditions de travail et pour une formation adéquate des enfants Maliens,
– arrêter un fois de bon la spoliation des enseignants des établissements privés. Ce collectif est le bienvenu en tant cadre idoine pour balayer la pourriture des écoles privées qui, au lieu de briller par l’excellence, brillent par l’ineffable médiocrité caractérisant d’ailleurs toute l’école malienne depuis la chute de Moussa Traoré,
– aligner les enseignants du privé sur leurs collègues du public.
Le destin des enseignants se trouve donc entre leurs propres mains. Le collectif ainsi né est dirigé par son secrétaire général Abdoulaye Fotigui Berthé et son adjoint Oumar Diarra. Les enseignants doivent se rendre à l’évidence que les miettes des promoteurs ne peuvent que les aliéner. Il est temps qu’ils se libèrent tant il est vrai que l’épervier n’œuvrera jamais pour le bonheur des poussins de la basse-cour.
Fodé KEITA
Messieurs du collectif des enseignants du privé … Votre initiative est la bienvenue.
J’ ai lu votre message posté sur ce site. Je voudrais juste attirer votre attention sur une seule chose, je mesure mes mots, les écoles privées sont en contrat avec l’ Etat et il y a l’Association des Ecoles Privées Agréées du Mali (AEEPAM) avec pour Secrétaire Général le Chevalier de l’ Ordre National Rémy DOUMBIA, le tout puissant promoteur des Ecoles Spéciales d’ Enseignement Technique du Mali. Cette association gère toutes les questions des écoles privées agréées en règle avec l’ AEEPAM. Je vous prierais de prendre contacte avec l’ AEEPAM à Bamako afin de vous édifier sur presque tous vos objectifs.
Vous avez initié quelque chose de très importante , je vous le dis et c’ est vrai. Mais vous avez fait état de certaines anomalies et mauvaises pratiques des promoteurs à l’ endroit des enseignants qu’ils recrutent. Or des enseignants (surtout ceux que) vous dites n’auraient pas de niveau, sachant bien qu’ il ne sont pas à la hauteur, ont eux aussi épousé l’ inconscience des promoteurs inconscients qui les recrutent. Et ce sont ses mêmes personnes qui s’érigent en fin de compte contre leurs employeurs pour réclamer leurs “droits” sachant très bien comment tout a été conclu entre eux et leurs employeurs promoteurs. Je ne suis pas un promoteur et ne supporte jamais un promoteur qui ne s’ applique pas correctement, loin de là. Les gens me connaissent très bien sur ce principe. Mais sachez premièrement que vous pourriez écrire “certains promoteurs” au lieu de les mettre tous dans le même panier. Je crois sincèrement que la majorité des promoteurs aujourd’hui s’ appliquent même si difficilement. Les autres aussi le feront car avec le système de fouilles, balayage, inspections et autres les choses commencent par se normaliser.
Quand aux magouilles ou autres formes de corruptions, complaisances, favoritismes etc. dont vous vous êtes référés ici, sachez que ce n’ est pas en dénonçant ses pratiques sur le site qu’ elles cesseront .Vous avez des objectifs et je penses que vous les avez inspiré des faits vécus. Donc commencez par vous afficher en bons enseignants, en bons négociateurs. Ici vous avez montré que vous êtes très fâchés… c’ est révoltant hein! Voyez vous?
Vous ne devriez pas du tout prononcer des injures, des insultes grossières et des mots assenant des coups secs sur le tibia des gens dans votre message ici, étant enseignants , je crois, et éducateurs en bons exemples. Vous semblez refléter l’ autre image du pseudo “bon” enseignant, partageur de la méconnaissance, vis-à-vis du monde entier, puis-ce qu’il s’ agit d’ ici, sur le site.
Sachez aussi que les frais de demi- bourses et frais scolaires sont toujours les mêmes malgré les doléances des promoteurs à l’ endroit de l’ Etat. Le coût de la vie , malgré lui, s’élève chaque jour. Ainsi le prix d’une table-banc d’hier pour ne citez que cela, n’ est plus le même aujourd’hui. Faites vous une idée sur ce point très important. Il faut voir tout cela. Il vous faut aller enquêter auprès des promoteurs d’ écoles privées ,ceux chez qui ça va bien voir mieux car tous les promoteurs n’ont pas les mêmes objectifs et surtout pas le même moyens financier . Je les connais parfaitement comme mes doigts connaissent mes poches car j’ ai un peu servi dans des écoles privées dans plusieurs régions du mali y compris le Nord. Je vous souhaite bonne chance pour votre initiative mais… dans la droiture!
Pardonnez mois pour mes mots qui pourraient vous irriter.
Gabriel Adotey, Bamako
professeur d’Anglais, Administrateurs des établissement scolaires ancien censeurs proviseurs des Lycées, anciens directeurs d’ école fondamentale. 79174276 ❗ ❗ 😀 😯
Messieurs du collectif des enseignants du privé … Votre initiative est la bienvenue.
J’ ai lu votre message posté sur ce site. Je voudrais juste attirer votre attention sur une seule chose, je mesure mes mots, les écoles privées sont en contrat avec l’ Etat et il y a l’Association des Ecoles Privées Agréées du Mali (AEEPAM) avec pour Secrétaire Général le Chevalier de l’ Ordre National Rémy DOUMBIA, le tout puissant promoteur des Ecoles Spéciales d’ Enseignement Technique du Mali. Cette association gère toutes les questions des écoles privées agréées en règle avec l’ AEEPAM. Je vous prierais de prendre contacte avec l’ AEEPAM à Bamako afin de vous édifier sur presque tous vos objectifs.
Vous avez initié quelque chose de très importante , je vous le dis et c’ est vrai. Mais vous avez fait état de certaines anomalies et mauvaises pratiques des promoteurs à l’ endroit des enseignants qu’ils recrutent. Or des enseignants (surtout ceux que) vous dites n’auraient pas de niveau, sachant bien qu’ il ne sont pas à la hauteur, ont eux aussi épousé l’ inconscience des promoteurs inconscients qui les recrutent. Et ces sont ses même personnes qui s’érigent en fin de compte contre leurs employeurs pour réclamer leurs “droits” sachant très bien comment tout a été conclu entre eux et leurs employeurs promoteurs. Je ne suis pas un promoteur et ne supporte jamais un promoteur qui ne s’ applique pas correctement, loin de là. Les gens me connaissent très bien sur ce principe. Mais sachez premièrement que vous pourriez écrire “certains promoteurs” au lieu de les mettre tous dans le même panier. Je crois sincèrement que la majorité des promoteurs aujourd’hui s’ appliquent même si difficilement. Les autres aussi le feront car avec le système de fouilles, balayage, inspections et autres les choses commencent par se normaliser.
Quand aux magouilles ou autres formes de corruptions, complaisances, favoritismes etc. dont vous vous êtes référés ici, sachez que ce n’ est pas en dénonçant ses pratiques sur le site qu’ elles cesseront .Vous avez des objectifs et je penses que vous les avez inspiré des faits vécus. Donc commencez par vous afficher en bons enseignants, en bons négociateurs. Ici vous avez montré que vous êtes très fâchés… c’ est révoltant hein! Voyez vous?
Vous ne devriez pas du tout prononcer des injures, des insultes grossières et des mots assenant des coups secs sur le tibia des gens dans votre message ici, étant enseignants , je crois, et éducateurs en bons exemples. Vous semblez refléter l’ autre image du pseudo “bon” enseignant, partageur de la méconnaissance, vis-à-vis du monde entier, puis-ce qu’il s’ agit d’ ici, sur le site.
Sachez aussi que les frais de demi- bourses et frais scolaires sont toujours les mêmes malgré les doléances des promoteurs à l’ endroit de l’ Etat. Le coût de la vie , malgré lui, s’élève chaque jour. Ainsi le prix d’une table-banc d’hier pour ne citez que cela, n’ est plus le même aujourd’hui. Faites vous une idée sur ce point très important. Il faut voir tout cela. Il vous faut aller enquêter auprès des promoteurs d’ écoles privées ,ceux chez qui ça va bien voir mieux car tous les promoteurs n’ont pas les mêmes objectifs et surtout pas le même moyens financier . Je les connais parfaitement comme mes doigts connaissent mes poches car j’ ai un peu servi dans des écoles privées dans plusieurs régions du mali y compris le Nord. Je vous souhaite bonne chance pour votre initiative mais… dans la droiture!
Pardonnez mois pour mes mots qui pourraient vous irriter.
Gabriel Adotey, Bamako
professeur d’Anglais, Administrateurs des établissement scolaires ancien censeurs proviseurs des Lycées, anciens directeurs d’ école fondamentale. 79174276 ❗ 😀 😯
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