Enseignement fondamental : La gestion du Fonds Adars divise les acteurs

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La gestion du Fonds d’Appui direct à l’amélioration des rendements scolaires (Adars) est devenue une pomme de discorde entre les directeurs d’écoles, les comités de gestion scolaire et les mairies. Tous réclament la paternité du fonds que le gouvernement met à la disposition des écoles pour leurs équipements didactiques.

Le ministre de l’Education nationale, Barthelemy Togo, est plus qu’interpellé sur les responsabilités des acteurs à propos du Fonds Adars. Le Fonds Adars est une initiative de la Banque mondiale qui octroie un fonds de roulement aux écoles fondamentales des gouvernements pauvres en guise de subvention.

Le Fonds est destiné à l’achat des matériels didactiques tels que la craie, les règles, les compas, etc. Mais pour le cas du Mali l’argent est transféré dans les comptes des collectivités territoriales qui doivent le gérer avec les comités de gestion scolaire et les directeurs d’établissements. Ce qui n’est pas du goût des directeurs d’écoles qui se considèrent comme les principaux acteurs.

Depuis quelques temps, les acteurs ne s’entendent  plus sur la question. Pour les directeurs, l’argent destiné aux écoles ne doit pas se retrouver dans les mains d’élus locaux ou présidents des CGS qui se font souvent la poche. Pour les mairies et les comités de gestion scolaire, c’est un processus normal qui se situe dans le cadre de la décentralisation qui fait des collectivités le décideur des écoles. D’où la querelle autour de la gestion de l’Adars.

L’année dernière, plusieurs directeurs d’écoles avaient dénoncé l’attitude peu orthodoxe soit des élus locaux soit des présidents de CGS par rapport à la gestion de cet argent. Le gouvernement est interpellé d’autant plus que c’est préfet de Nara qui veut s’ingérer dans la gestion du fonds de sa zone.

Zoumana Coulibaly

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