Enseignement en langue nationale: De généreux donateurs se mobilisent pour les yeelenkɛnɛ

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La cour de l’ONG Œuvre malienne d’aide à l’enfance du sahel (Omaes) a abrité la cérémonie de présentation de matériels yeelenkɛnɛ aux donateurs. L’évènement a eu lieu, ce vendredi matin, sous la présidence du Directeur adjoint du projet USAID/Mali SIRA.

-Maliweb.net- Lancée en 2016, le Projet USAID/Mali SIRAa pour but d’améliorer l’enseignement- apprentissage de la lecture-écriture dans les classes de 1ère et 2ème années des écoles publiques, communautaires et medersas. Pour les enfants de ces classes, des volontaires commentaires animent des yeelenkɛnɛ. Un espace où l’élève apprend, en bamanankan, par des jeux, des séances de lecture et d’autres activités sur place. Aussi, grâce au projet les élèves et leurs parents peuvent emprunter des livres. Ainsi, un yeelenkɛnɛ dispose entre autres d’une malle métallique, des livrets, des cartes de l’alphabet, des bâches servant de nattes, un tableau noir…

Selon Andry M. Ranohanvimboahangy, Directeur adjoint du projet USAID/Mali SIRA, les actions du projet ont porté fruit. L’évaluation à mi-parcours, indique-t-il, a fait ressortir une nette amélioration de la lecture des élèves. «Selon le standard défini par le ministère de l’Education nationale, on est passé de 3,2% d’élèves capables de lire au 31 mots familiers en une minute en 2015, à 13,7% en 2018», assure Andry M. Ranohanvimboahangy. Amadou Traoré est Chef d’équipe Education de l’USAID, à ses dires, l’enseignement en langue nationale permet à l’enfant de comprendre ce qui lui est expliqué, il se sent à l’aise dans sa culture et dans son environnement. «Les compétences acquises en bamanankan sont transférées à l’apprentissage du français», affirme Amadou Traoré.

Ces acquis, aux dires du Directeur adjoint du projet USAID/Mali SIRA, méritent d’être consolidés par l’accompagnement des parents et l’implication du secteur privé. Au total, 4 000 écoles de 10 académies d’enseignement des régions de Sikasso, Ségou, Koulikoro et le district de Bamako ont bénéficié du projet. Cependant, avec un coût unitaire de 350 000 FCFA pour un yeelenkɛnɛ, l’initiative est coûteuse. Ils sont pourtant nombreux les donateurs à se mobiliser pour la cause des enfants. Avec ses 12 millions de FCFA mobilisés, la Fondation Kledu est l’un des plus grands donateurs.

Mamadou TOGOLA/Maliweb.net

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