Des milliers d’enseignants de différentes académies de Bamako sont sortis nombreux, le mercredi 5 avril 2017, pour une marche pacifique. L’objet de cette marche était de dénoncer le non-respect du gouvernement vis-à-vis des engagements pris avec les syndicats de l’éducation, signés le 15 octobre 2015.
Ces syndicats sont au nombre de 6 notamment : SYLDEF, SYNEB, SYNESEC, SYNEFCT, FENAREC et SYPESCO. Sous un soleil accablant, ils brandissaient des banderoles et des pancartes sur lesquelles sont écrits les messages : «Oui ! Au Statut autonome des Enseignants», « Les Syndicats de l’Education, signataires du 15 octobre 2015, disent non à la banalisation des Revendicateurs des Syndicats d’Enseignants», On lisait également sur les banderoles : «La CSTM soutient totalement les Syndicats de l’Education et de la Santé», «Non à la violation des textes», «Non à une école à double vitesse», «Non ! A la discrimination». La marche proprement dite a commencé au niveau du monument de l’Indépendant, via Hôtel Niuma BELEZA, Ministère de l’Education nationale, Place de la liberté. En prenant la direction du ministère de la défense et des anciens combattants pour se diriger vers le Ministère du Travail et de la Fonction publique, les manifestants ont été stoppés par les porteurs d’uniforme qui les encadraient. Dans la foule, les avis étaient partagés si toutefois, il faut forcer le passage. Heureusement, les partisans pacifiques ont pris le dessus. Ils ont ainsi contourné les voies pour passer par Darsalam. Sur une longue file, des propos violents sont prononcés par certains manifestants. Une fois arrivé au niveau du Ministère, le reste de la foule a été empêché de s’approcher par le jet de gaz lacrymogène qui a éparpillé la foule. Les têtes de délégations sont restées pour échanger avec les autorités. Tandis que les autres ont fui pour se rendre à la maison. Au moment où, nous quittions les lieux, au moins une dame suffoquait sousl’effet du gaz et une autre en s’affolant aurait eu une blessure à la tête. Selon le porte-parole du Collectif, la grève a commencé il y a longtemps.On a eu un protocole d’accord avec le gouvernement. Mais il y avait des points de blocage au nombre de trois notamment le statut autonome des enseignants, l’harmonisation et les indemnités. Nous sommes sortis aujourd’hui pour montrer aux populations qu’on est marginalisé par le gouvernement malien. Nous allons passer par tous les moyens légaux pour aboutir à nos droits. Nous sommes trahis par le gouvernement malien.
D-KEITA