Actuellement, l’éducation se porte très mal dans notre pays. Le niveau des élèves et étudiants s’effondre de jour en jour. Cette baisse de niveau devient de plus en plus inquiétante car nombreux sont les jeunes diplômés qui ne peuvent pas compétir sur le marché du travail. Une situation que d’aucuns imputent à la mauvaise qualité de l’enseignement qu’ils reçoivent souvent d’enseignants mal formés et qui se sont retrouvés dans l’enseignement par accident et non par vocation.
Si l’enseignant était autrefois distingué par sa capacité intellectuelle et pédagogique à transmettre son savoir à ses élèves, tel n’est plus le cas aujourd’hui avec la nouvelle génération d’enseignants que l’on voit dans de nombreux établissements scolaires. Surtout les écoles privées.
En effet, avant, l’enseignant était considéré comme le garant de l’avenir intellectuel et professionnel de ses élèves qu’il façonnait à son image.
De nos jours, l’image des enseignants est sérieusement ternie par une nouvelle race d’enseignants qui se sont retrouvés dans le métier par accidents, ou faute d’avoir trouvé autre chose à faire. L’enseignement est du coup devenu un métier de transition pour cette nouvelle race d’enseignants en attendant de trouver mieux.
Dans certaines écoles, surtout privées, n’importe qui devient enseignant : des diplômés en droit, des comptables, des techniciens, des électriciens et même des secrétaires. Pour ne pas rester au chômage, ils font recours à l’enseignement sans aucune formation en la matière. Cela a pour conséquence le manque de niveau des élèves.
Aux dires d’Assétou Diawara, une mère de famille, de nos jours, il manque de plus en plus d’enseignants de qualité, car il suffit d’avoir un diplôme pour devenir enseignant. Selon elle, certains de ces enseignants ne valent même pas mieux que leurs élèves.
Alors que pour elle, l’éducation est la base du développement d’un pays.
Au niveau du supérieur, il faut signaler que c’est chacun pour soi car certains professeurs ne savent que produire des brochures.
A cela s’ajoute la démission de certains parents qui oublient que l’enfant reçoit sa première éducation en famille et que même étant à l’école, il doit être suivi chaque jour.
Pour Baba Maïga, parent d’élève, si chaque parent prenait la peine de contrôler le cahier de son enfant chaque jour, on ne serait pas là aujourd’hui.
Selon lui, bon nombre de parents ne jouent plus leur rôle et pensent que le fait de lui donner du confort et des cadeaux suffit.
A l’en croire, tous ces enseignants sans niveau doivent être radiés car ils constituent un veritable danger pour l’avenir des enfants, et du coup pour l’avenir du pays.
Pour lui, les autorités scolaires doivent tout faire pour assainir ce domaine avant qu’il ne soit trop tard. Car, si une solution n’est pas trouvée, il va arriver un moment où les diplômes issus des écoles maliennes ne seront pas reconnus dans certains pays pour un élève qui voudrait poursuivre ses études à l’extérieur.
Fily Sissoko
