« Trop c’est trop ! » ;« Nous demandons la délivrance de nos attestations », « Nous ne reconnaissons pas le taux d’admission de 1 %publié avec des irrégularités et dénonçons l’omission de plusieurs étudiants », telles sont entre autres les raisons de la grève entamée, depuis le lundi dernier par les étudiants de la Faculté de droit privé.
C’est au premier jour même de la réouverture des classes que les étudiants de la Faculté du droit privé (FDPRI) ont décidé d’observer une grève illimitée en boycottant les cours.C’est à la demande du comité syndical AEEM de ladite faculté.
Se plaignant du taux d’admission de 1 %, le secrétaire général dudit comité syndical, Cheick Oumar dira qu’il y a réellement une erreur de la part de l’administration. C’est pourquoi, les étudiants de la FDPRI demandent la publication de nouveaux résultats. « Il n’ y aura pas d’autres examens, sans une suite concrète sur les derniers » poursuit Cheick Oumar. A ce mauvais taux, s’ajoutent aussi comme revendications : la délivrance immédiate des attestations ; la remise d’une dérogation aux étudiants concernés ; la vérification des feuilles de différents semestres ; le prolongement des cours de Travaux dirigés (TD). L’administration aurait refusé ces propositions avant de convoquer le même comité pour la reprise des cours à partir du mois de mai. L’AEEM a également « refusé catégoriquement » la proposition, indique le même leader syndicaliste.
A en croire les leaders syndicalistes, cette situation est due à la mauvaise préparation des examens. Aussi, plusieurs étudiants ont témoigné des ennuis que cette situation leur a causé. « Nous avons raté des opportunités de bourses d’études et d’emploi » ont déploré certains étudiants.
C’est suite à cette situation que le comité AEEM de la faculté a déposé, auprès de l’administration, un préavis de grève. Cela, depuis le 21 janvier 2020. Des médiateurs ont été impliqués dans la gestion de cette crise. Leurs interventions avaient abouti à l’acceptation de toutes les doléances. Cela a été fait avant que les cours ne soient interrompus en raison de la pandémie du coronavirus.
Selon M. Sininta, un des leaders syndicaux de la FDPRI concernant les 69 attestations abrogées, aucun motif valable n’a été avancé par l’administration pour justifier cette annulation. «Certains étudiants ont été appelés par l’administration, afin de leur retirer leur attestation. « Je peux comprendre qu’on annule un examen, mais pas des attestations valablement attribuées », a-t-il laissé entendre.
Quant à la grève déclenchée, Cheick Oumar a fait savoir la détermination du Comité syndical à poursuivre la lutte jusqu’à la satisfaction totale des doléances des étudiants.
Diakalia M Dembélé