Maxi jeunes durant l’année scolaire qui devient Maxi vacances en période de trêve scolaire, est une émission très prisée par la jeunesse malienne. Elle est même placée sous le parrainage des plus hautes autorités de notre pays. Mais, en plus souvent de certains couacs organisationnels de l’émission, un autre aspect n’est pas à ignorer : la déplorable carence intellectuelle de certains participants à son jeu de questionnaires.
En effet, MAXI VACANCES met en compétition les jeunes dans plusieurs domaines à savoir la danse, les chants, la comédie mais aussi et surtout des défis visant à mettre en compétition la culture générale des jeunes, appelés MAXI JEU.A côté de ces aspects cités, il ya le concours de beauté visant à élire la plus belle des vacances, au sens physique et intellectuel. Si notre jeunesse excelle en danse et en chant, ce n’est malheureusement pas le cas en culture générale ou test de connaissance.
Notre constat porte donc sur MAXI MISS et MAXI JEU. En effet, c’est là que se voit la carence intellectuelle qui sévit au sein de notre jeunesse. Les participants butent sur des questions tellement simples pour ne pas dire banales qu’on se demande parfois comment ils ont pu accéder à leurs niveaux de scolarité, pour la plupart lycéens ou universitaires.
Le plus déplorable, c’est avec les miss. Une fois sur scène, les pauvres jeunes filles, sous le trac nous dirons, oublient la majorité du texte qu’elles ont au préalable appris par cœur. Or, les thèmes récurrents lors de cette émission portent entre autres sur le SIDA, l’exploitation des enfants, connus d’avance. Donc, des thèmes qui devraient logiquement mettre les concurrentes à l’aise. Hélas, c’est tout le contraire qui se produit durant cette émission, au point que l’on amené à dire que cette tranche la vitrine la plus réelle du niveau des fruits de l’école malienne. D’ailleurs certaines questions posées n’ont aucun trait avec le programme scolaire, tellement elles sont faciles. A titre d’exemple : une ville du Mali, dénommée « la Venise malienne » ?
L’attente de la réponse est interdite aux cardiaques.
En clair, la plupart des filles « Miss » butent sur les banalités qui leur sont posées comme question. Qu’est-ce qui dure 9 mois chez la femme ? Une concurrente répond « la femme enceinte » puis après hésitation, « le » grossesse.
Comment appelle-t-on un animal qui vit à la fois dans l’eau et sur la terre ? Réponse : le caïman.
Ces exemples ne sont qu’une infime partie des cas de carence intellectuelle que l’on recense auprès des participants à chaque diffusion de cette émission.
En effet, si ces jeunes pâtissent, l’animateur de l’émission, par prudence reste toujours collé à ses papiers, même là, il tergiverse le plus souvent dans la formulation de ses questions.
Alors, ignorance ou manque de préparation ?
Dans tous les cas, une émission de jeunesse devrait faire la fierté du pays. Une occasion de montrer au monde que notre pays possède toute une armée de futurs intellectuels. Mais avec Maxi jeunes, on constate que notre jeunesse manque terriblement de culture générale surtout que les questions posées sont aussi banales qu’un bonjour.
Et ce n’est pas seulement avec Maxi vacances que les candidats dérapent. Des concours de prestige comme Miss ORTM laissent toujours à désirer. Que faire donc ?
En attendant, on se contente d’applaudir des carences qui devraient plutôt faire méditer. Peut être que le nouveau mouvement lancé, à savoir le MJ Intellect s’occupera de cette question.
Saly KANE
