Devant le nombre croissant des étudiants cette dernière décennie, certains directeurs de mémoires semblent pendre un malin plaisir à ne jouer qu’un petit rôle dans l’élaboration de cette dure tâche pour n’attendre que les frais d’encadrement. Ce désengagement qui constitue un embarras pour les étudiants, est une situation désagréable que nos autorités scolaires doivent combattre.
Le mémoire est un travail à caractère intellectuel et scientifique réalisé par un étudiant au terme de sa carrière estudiantine. Pour cela, l’étudiant doit être totalement suivi dans son travail par son directeur de mémoire qui l’aide à choisir ou à bien choisir le sujet. Contrairement à ces principes que dispensent les mêmes docteurs dans nos facultés concernées, ceux d’aujourd’hui optent uniquement pour l’argent. A l’ENSUP/FLASH, le choix des sujets ayant déjà été fait pour les étudiants devant préparer leurs thèmes en cette année scolaire 2010-2011, l’élaboration a déjà commencé. Contrairement à nos attentes, certains directeurs de mémoires ne témoignent guère leur totale disponibilité dans la tâche qui leur incombe. Pour cause, ils refusent malicieusement de participer consciencieusement et pleinement à l’élaboration du thème Se contentant de corriger dans un bref délai, les maigres connaissances des étudiants sans pourtant leur donner tous les enjeux du travail. « Nos directeurs se contentent de corriger brièvement nos écrits, sans toute fois souligner l’essentiel du thème à exploiter, oubliant que la bonne réalisation d’un tel travail dépend de leur entière disponibilité. D’autres pour de simples raisons de choix reculent devant le travail. Prétextant que l’étudiant a choisi le sujet de sa propre initiative et qu’il doit être capable d’en donner l’essentiel de sa propre capacité. Refusant systématiquement de participer consciencieusement à l’élaboration du mémoire qui dépend en réalité d’eux et dont ils ont promis de vous témoigner. Ce qui nous laisse dans un embarras total, allongeant du même coup la période de réalisation, nous conduisant à la ruine totale. », nous dénonçait un étudiant de l’ENSUP, qui est au seuil de son travail de mémoire. Les directeurs qui sont les plus grands bénéficiaires des thèmes de mémoires de fin d’études des étudiants, percevant une carotte d’environ 100.000 FCFA par mémoire, semblent reculer devant le travail en optant pour l’argent, après qu’on ait réservé le bâton aux pauvres étudiants avec une somme minable de 25.000 FCFA comme frais d’élaboration.
A cet effet, beaucoup d’étudiants se demandent comment réaliser leur travail dans sa totalité sans la participation consciencieuse de leurs directeurs qui font le plus souvent preuve de disponibilité et ne ménagent rien pour la réalisation de cette dure tâche.
Face à ce manque d’engagement de certains directeurs de mémoires, le CNOU et le ministère de l’enseignement supérieur de la recherche scientifique sont interpellés. Ils doivent conjuguer leurs efforts pour veiller sur le suivi de la réalisation des mémoires visant à résoudre facilement les difficultés que rencontrent les étudiants au cours de cette dure tâche. Les directeurs de mémoires doivent aussi être disponibles et conscients d’apporter tous les détails utiles aux sujets des étudiants qu’ils encadrent.
A suivre…
Ibréhima DIAMOUTENE