La réunion consultative sur la création de terminologie en langues africaines a pris fin le mercredi 24 juillet dernier, à Bamako. Cette rencontre de deux jours organisée par l’Académie africaine des langues (Acalan), a permis aux experts des pays membres, de prendre le train du développement en conférant aux langues africaines toute la terminologie nécessaire à leur utilisation. Pour les acteurs, à l’heure de la mondialisation, il est indispensable de créer les conditions permettant aux langues africaines de devenir véritablement des langues de travail.
Le projet de terminologie et de lexicographie constitue un des grands projets de l’Académie africaines des langues (Acalan) dont la mission est de promouvoir et valoriser les langues africaines en partenariat avec les langues issues des colonisations dans une atmosphère de multilinguisme convivial.
La rencontre de Bamako a été l’occasion pour les participants, d’intégrer la dimension linguistique dans le système éducatif, de revisiter et consolider le cadre méthodologique pour développer des terminologies en langues africaines, de consolider et préconiser l’utilisation des orthographes harmonisées en langues africaines, d’élaborer une feuille de route pour le développement de la terminographie en langues africaines.
L’objectif visé était de promouvoir et développer l’utilisation des langues africaines dans les langues transfrontalières générales. Il s’agissait aussi d’encourager le multilinguisme dans le secteur de l’éducation pour assurer le développement des langues africaines en tant que facteur d’intégration et de développement de l’Afrique.
Il est important de rappeler que le 19 décembre 2000, le président Alpha Oumar Konaré a créé la mission pour l’Académie africaine des langues (Macalan) par le décret présidentiel n° 00-630/PRM.
La mission est devenue l’Académie africaine des langues (Acalan) en janvier 2006. Ses statuts ont été adoptés par la sixième session ordinaire de l’assemblée des chefs d’Etat et de gouvernement des États membres de l’Union africaine, en tant qu’institution spécialisée de l’Union africaine.
L’Acalan s’est vue alors confiée la tâche de développer et promouvoir les langues africaines afin qu’elles puissent être utilisées dans tous les domaines de la société, en partenariat avec les langues héritées de la colonisation : anglais, français, portugais et espagnol.
Ibrahima Ndiaye