Mécontent de la volonté manifeste du Gouvernement à faire face à leurs doléances qui traînent sur la table de négociation depuis 2011, le Syndicat national de l’Education de Base (SYNEB) entend observer une grève de 72 heures, à compter du Mercredi 05 Novembre 2014. L’information a été donnée, le Mercredi 29 Octobre 2014, par son secrétaire général, Amadou Coulibaly, entouré de ses collaborateurs à la faveur d’un point de presse tenu à la Confédération Syndicale des Travailleurs du Mali (CSTM).
Selon Amadou Coulibaly, le SYNEB, a effectué de multiples démarches auprès des autorités compétentes notamment, les ministères en charge de l’Education, de la Décentralisation, de l’Economie et des Finances et du Travail depuis 2012 mais cette tentative n’a apporté aucun changement sur les conditions de vie et de travail des enseignants. Pour lui, la présente conférence de presse a pour objectif d’informer l’opinion nationale et internationale sur ledit préavis de grèves de 72 heures déposé le 22 octobre 2014. «Le gouvernement n’a pas réagi depuis la grève illimitée déposée par le SYNEB le 11 Novembre 2011. Un comportement qui nous conduit aujourd’hui à ce préavis de grève sur toute l’étendue du territoire national» a dit en substance, le conférencier.
La pomme de discorde
A l’en croire, les différents points de revendication du SYNEB remontent depuis les événements de Mars 2012 où le Syndicat a accepté de surseoir à toutes sorte de mouvements compte tenu de la situation sécuritaire qui prévalait dans notre pays. Après avoir passé trois ans à démarcher pacifiquement les autorités par rapport à sept points de revendication. Il s’agit entre autres du paiement immédiat de tous les arriérés liés à la hiérarchisation, à l’intégration, à l’avancement, à la titularisation, à la correction d’indice et aux salaires des recrues de 2014 ; de la finalisation immédiate du processus d’intégration de la session de 2010 (Etat et collectivités) ; de la mise à jour des sessions d’hiérarchisation, d’avancement et de titularisation (Etat et collectivités) ; du paiement immédiat des primes de retour et d’installation de certains enseignements des régions de Kidal, Gao, Tombouctou et Mopti ; du paiement des salaires suspendus de certains enseignants du Nord ; de la relecture immédiate de l’arrêté 3282 du 11 Août 2011 portant sur la mobilité et les congés de formation et en fin de l’arrêt et le remboursement immédiat des cotisations prélevées au titre de l’Assurance maladie obligatoire (AMO). «Pour assurer un traitement égale entre tous les enseignants du Mali qui est l’unique condition pour une école apaisée et performante il faut intégrer tous les enseignants dans la seul fonction publique de l’Etat» a-t-il conclu.
Moussa Dagnoko