La Direction nationale de l’Enseignement catholique a organisé le forum national de l’enseignement catholique au Mali au grand séminaire Saint Augustin de Samaya. La cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence du ministre de l’Education de l’alphabétisation et des langues nationales, et de nombreux membres de la société civile, impliqués dans le domaine.
Il s’agit d’un cadre de concertation qui a pour but de poser le débat sur les grands problèmes qui touchent l’école malienne et de trouver des solutions pour remédier à cette crise éducative qui concerne tous les ordres d’enseignement. En collaboration avec la société civile et la fédération des parents d’élèves du Mali, le forum National sur l’éducation est une plateforme d’échanges de nos jours incontournable. L’enseignement catholique entretient des relations privilégiées avec l’Etat par la convention du 08 août 1972. Par cette convention, l’enseignement catholique, tout en conservant sa spécificité, s’insère dans le système éducatif malien. Il est une contribution de l’Eglise catholique à l’effort d’éducation des enfants du pays. Dans plusieurs localités du Mali, l’enseignement catholique a précédé l’arrivée de l’école publique. Le projet éducatif de l’enseignement catholique au Mali précise que la pastorale scolaire repose sur trois principes à savoir: le principe de non neutralité, le principe de l’intégralité et celui de l’adaptation.
L’enseignement catholique compte à ce jour 116 établissements dont 17 au niveau du préscolaire, 84 au fondamental, 5 au niveau secondaire Général, 7 au niveau secondaire technique et professionnel et 3 au niveau du supérieur. Les élèves et étudiants sont au nombre de 34 044 dont 80,48% de non chrétiens. Ces jeunes dont le pourcentage de filles est de 48,45% sont encadrés par 1320 agents dont 1295 enseignants sur lesquels 44,63% ne sont pas chrétiens.
Pour Moussa Bocar Diarra, ministre de l’Education, de l’alphabétisation et des langues nationales, cet événement permet de poser les jalons d’un forum qui doit renforcer les acquis en matière d’éducation. Et le ministre de souligner les défis, à savoir la faible scolarisation des filles, les critères d’orientation des lycéens, l’organisation des concours et examens, le recrutement du personnel enseignant, l’équité en matière d’éducation. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de l’organisation des concertations selon des modalités qui permettent à chaque acteur et partenaire d’apporter sa contribution à l’édification d’un système éducatif national répondant à nos besoins. Pour cela, chacun des acteurs de l’école a son mot à dire et un rôle à jouer dans la concertation la plus large possible.
Dans son intervention, Mgr Thiama, Evêque de Sikasso et non moins président de la Conférence Episcopale du Mali, s’est félicité de la tenue des travaux dudit forum. Après avoir rappelé les difficultés que rencontre l’école malienne, il a formulé des vœux ardents pour que ce forum sorte des recommandations qui permettent de résoudre la crise qui traverse le système éducatif malien.
Gérard DAKOUO