Education : Paris fouette, Moscou caresse

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Au moment où notre pays fait face à des contraintes et des défis considérables, en tout premier lieu la croissance démographique et la jeunesse de sa population, l’insécurité, l’immigration  la question de l’éducation et de la formation technique et professionnelle est donc bien au cœur des enjeux de la coopération en éducation.

Une délégation russe a récemment effectué une mission au Mali, lundi dernier. Cette mission illustre l’engagement du partenaire à apporter son concours à la réalisation éducation de qualité inclusive et équitable et promouvoir les possibilités d’apprentissage.

De par le poids des salaires et l’importance de l’effort consenti en termes de bâtiment et d’équipement, l’éducation est bien souvent le premier poste budgétaire des Etats, et les marges de manœuvre du Mali sont faibles. Certes le secteur absorbe une part conséquence du budget national, en moyenne environ 30 % qu’il paraît déraisonnable d’envisager une augmentation de cette part. Les effectifs ont quadruplé et la part de ces effectifs scolarisés dans le privé a plus que doublé. Au vu de ces constats, une aide financière et technique est indispensable. Au moment où notre pays fait face à des contraintes et des défis considérables, en tout premier lieu la croissance démographique et la jeunesse de sa population, l’insécurité, l’immigration  la question de l’éducation et de la formation technique et professionnelle est donc bien au cœur des enjeux de la coopération en éducation. On comprend dès lors aisément que les échanges aient été focalisés sur les bourses d’études  portant sur divers domaines dans les universités russes, notamment l’énergie, la technologie, l’industrie, l’agro-alimentaire.

L’Union soviétique a le plus formé de cadres maliens. La fédération de Russie  qui en est l’État continuateur a notamment hérité de son siège de membre permanent au Conseil de sécurité des Nations unies est douée d’une expertise très large et diversifiée construite  sur les besoins formulés par les ministères de l’éducation et de la formation professionnelle et technique des pays bénéficiaires.

La qualité de la table – vice-ministres russes de l’Education, de l’Economie, recteur d’une université face au ministre malien de l’Education nationale entouré de ses proches collaborateurs –  augure d’un approfondissement de la coopération historique entre les deux Etats qui est déclinée en plusieurs projets portant notamment sur l’ouverture d’un centre de langues.

Paris confond tambour et amour

La visite est intervenue quelques jours après que Paris ait annulé les visas d’étudiants maliens, burkinabè et nigériens en pleine crise diplomatique entre la France eyt ses ex-colonies.  Fin août, «des étudiants de ces trois pays ont reçu un message du ministère des Affaires étrangères les informant de l’annulation de leur séjour en France en raison de la crise diplomatique en cours». «J’ai le regret de vous informer que nous annulons notre soutien pour votre séjour en France, toutes les prestations de Campus France sont annulées (billet d’avion, allocations et assurance santé)», lit-on de l’e-mail envoyé par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères.

Paris s’est abrité derrière la suspension de son aide au développement à destination du Burkina Faso, du Mali et du Niger, suite aux coups d’Etat perpétrés dans ces trois pays. Cet argument ne pesant pas lourd, Paris a sorti de son bonnet une autre explication qui non plus ne tient pas la route: «les services Campus France et visas ne peuvent plus fonctionner normalement», selon le ministère des Affaires étrangères.

Ce sont donc plusieurs dizaines d’étudiants de ces trois pays qui sont victimes de cette décision. Une annulation de visa  qui a courroucé  le ministère de l’Enseignement supérieur français : «il ne sera jamais question ni de faire payer les populations pour les erreurs de leurs dirigeants ni de confondre coopération scientifique et politique». En fait, la décision est la formalisation de restriction  de visa entamée depuis plusieurs années en France qui actuellement 6.700 étudiants de ces trois pays -3000 Maliens, 2500 Burkinabè et 1200 Nigérians- dans ses établissements supérieurs (universités et grandes écoles).

Ibrahim Yattara

Commentaires via Facebook :

11 COMMENTAIRES

  1. La France est un petit pays sans nous les africains. Abandonnons leur argent nazi et les petits français tomberont. Nous les africains veulent seulement être libres. Ce n’est pas trop demander.

  2. @mon frere Fanga merci pour le message et crois-moi je sais qi est qui sur maliweb et le fond est qu’est-ce que ces malhonnêtes propagandistes de la maudite France et malheureux payes tres moins chers par Macron ne font pas? Ils mentent, ils volent, ils trichent, ils divisent, ils violent, ils etc..etc….. comme leur maudite France et ses dirigeants!

  3. Merci Fanga pour la lumiere et aux enfers les supports de la maudite France aur maliweb.net qui tentent de défendre l’indéfendable. Peuvent-ils se rappeler comment Jean Marie Le Pen appelait le Ministre Koffi du gouvernement de Mitterrand et comment récemment le grand joueur Sénégalais Gaye a ete traite par les Francais quand il a refuse de porter une robe en support a Macron et a ses PD pour jouer au football?

    • Kinguiranke, je viens de voir que les services de propagande et de manipulation de la France de Macron violent aussi mon identité numérique et mon pseudo sur le forum Maliweb pour notamment t’insulter, en se faisant passer pour moi. Voir commentaires du 18 septembre dernier à l’article intitulé “Pouvoir de Transition et crise sécuritaire : La guerre comme passage obligé vers la paix ?”.

      Sache que je ne te manquerai jamais de respect.

      Chaque fois que tu verras ce type de messages rédigés avec mon pseudo, dis-toi que c’est une manipulation de plus de la France de Macron dans la “guerre informationnelle” qu’ils ont lancée au Mali et aux Maliens.

    • c est ca notre paradoxe, nous sommes des centaines de millier en france et en eurooe en general et contribuons par ce fait de plus de 50% de l economie de notre pays, nous devons faire attentions et etre moins impulsif et moins haineux. maintenant tous nos etudianst doivent se mettre a la langue russe ou anglaise? et tous notre systeme de formation et de travail apres la formation ainsi que nos machine et notre syteme financier sera en russe. BIEVENUE AU NOUVEAU COLON

    • Dniepr, les français vomissent leur haine et leur mépris pour l’homme noir, pourtant ils sont des dizaines de milliers à résider dans les pays africains!

  4. La France de Macron est, en colonies noires d’Afrique, dans son racisme habituel.

    Il est intéressant de noter que concernant le premier volet des sanctions visant les artistes africains noirs du Mali, du Niger et du Burkina-Faso, la France n’a pas pris ce type de mesures contre ses cousins blancs de la Russie lors du déclenchement de “l’opération spéciale” en Ukraine et que ces sanctions indignes sont pilotées par une ministre de la culture française visiblement d’origine nord-africaine.

    Ces sanctions contre les artistes et les étudiants feront, à court terme, mal à une poignée d’”artistes” et d’étudiants de ces trois pays africains.

    Mais ces sanctions constituent, à moyen et long termes, une très bonne chose pour ces trois pays d’Afrique.

    D’abord, les artistes de ces trois pays apprendront à réorienter leurs tournées et productions artistiques internationales vers d’autres pays du vaste monde, plus respectueux des Africains : reste de l’Europe, Amérique du sud et du nord, Asie, Monde Arabe, etc, où ils sont sans aucun doute les bienvenus et où personne ni ne suit ni ne comprend les décisions politiques délirantes et racistes de la France de Macron.
    On verra bien dans quelques années que c’est la France de Macron qui sera déclassée aussi sur le plan du rayonnement culturel international si les artistes africains s’en vont davantage contribuer à la vitalité de la scène culturelle d’autres parties du monde.

    Ensuite, ces sanctions permettront aux artistes africains encore de faire preuve d’imagination et de prendre des initiatives pour accélérer la valorisation des cultures africaines sur le continent d’Afrique. Il faut pour nos artistes être conscients que la France et les Français peuvent à tout moment lancer contre eux un “boycott” et une “censure”, alors qu’ils seront toujours chez eux les bienvenus, dans leurs pays d’origine en Afrique. Ce sont les Français, plus précisément des Français, qui devront dans quelques années faire l’effort de se déplacer en Afrique, à la source, pour découvrir la culture authentique africaine. Se déplacer en Afrique en dépensant et en contribuant financièrement davantage à l’économie de ces pays.

    Ces mesures à caractère raciste de la France contre les artistes, mais aussi contre les étudiants du Mali, du Niger et du Burkina-Faso sont, en réalité, un coup d’épée dans l’eau, comme toujours avec Macron.
    L’être humain, y compris l’être humain africain, est capable d’adaptation. Les artistes de ces trois pays iront se produire ailleurs. Les étudiants, eux, perdront une année de leur vie, mais ils iront étudier ailleurs ou au Mali, et cette perte ne sera pas mise par ces étudiants sur le compte des autorités de transition de leurs pays d’origine, mais au passif de la France coloniale qui les a abusivement privés d’un droit fondamental à la formation après les avoir fait miroiter cette possibilité, comme la France est en ce moment en train de priver tout le peuple du Niger par des sanctions inhumaines commandées à la CEDEAO d’un droit à l’alimentation et d’un droit à la vie.

    Ce qui est souhaitable, c’est même que la France raciste et colonialiste de Macron maintienne et renforce ce type de mesure. Il n’y a pas meilleur stimulant pour les Africains dits francophones de se bouger pour imaginer et mettre en œuvre des solutions de sortie de la langue française et du système colonial de la Francophonie.
    Mais il se passera que Macron partira bientôt du pouvoir en France, un autre président français le remplacera qui écartera à l’égard des artistes, des étudiants africains et des gouvernements africains les mesures délirantes de Macron.
    Alors, l’Afrique et les Africains risquent de s’assoupir à nouveau et être détournés de leur combat pour l’émancipation culturelle, politique et économique, empêchant de couper le cordon ombilical dans ces matières vis-à-vis de la France coloniale.
    C’est plutôt ça la crainte principale que la situation malheureuse d’une poignée d’artistes et étudiants africains qui veulent aller en France et à qui de toute façon s’offre la liberté de choix dans le reste du monde.

  5. Le problème est qu’aucun de nos frères étudiants ne veulent y aller vu qu’ils y sont traités de singe ;
    D’ailleurs il n’y a pas de vocations ……
    La grande amitié russo-africaine est moins visible et évidente en banlieue de Moscou ou à la fac

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