L’année ne sera pas blanche .Touchons du bois. Ce sera moins parce que les stratégies de dialogue ont marché que parce que des parties font démonstration de patriotisme .Il y a sept mois , au début de la grogne il avait manqué sinon d’interlocuteurs , de crédibilité dans les échanges .Apres il y’en a eu de trop .Une kyrielle de commissionnaires (commission interministérielle , commission de bons offices ou Médiateur de la République) plus que de négociateurs s’est frottée aux revendications plus ou moins réalistes, à l’intransigeance ou arrogance de certains représentants du pouvoir et souvent au manque de ressources publiques ou de volonté politique.
C ’est connu et vainement déploré : un peu comme un laboratoire, le Mali a expérimenté bien des programmes d’enseignement dans le fondamental ; il va s’en dire que des pays partenaires et des Ong internationales n’en tirent pas seulement un profit moral ou idéologique. Autant que l’argent n’aime point le bruit, on devra déplorer que certains partenaires soient de mauvais augures. Un pessimisme égal à la méfiance qu’ils ont du pays ? Que faut-il entendre par solidarité internationale ? . En tout cas il y ‘a quelques mois, dès que les enseignants ont entamé leur mouvement – avant même que ne s’ouvre le semblant de négociation – des partenaires de l’éducation ont décidé de l’arrêt de leurs contributions au Mali .Leur vocation – s’il y ‘a – ne souffre certainement pas de subir quelque difficulté. Il est pourtant de notoriété publique que les amis vrais se serrent les coudes quand apparaissent des obstacles. Nous sommes donc en droit de chercher à savoir si l’avenir des enfants préoccupe ses Ong au-delà du renforcement leur tutelle idéologique et cultuel, le placement d’experts , de véhicules , d’outils didactiques et d ’une certaine conformité avec les indicateurs et programmes.
Moise TRAORE /Maliweb.net
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