Education Nationale : Revue d’une stratégie gagnante

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Le mardi 9 février 2016, le Ministre de l’Education Nationale a présidé au Conseil National du Patronat du Mali les travaux du Comité National de Pilotage 2016 du Projet d’Amélioration de l’Accès aux Services d’Education de Qualité (PASEQ). L’exercice a permis de passer au crible les réalisations du projet pour l’exercice 2015 et de formuler des recommandations et projections en vue de sa pleine réussite au moment du bilan final.

Rappelons que le lancement du PASEQ a été effectué le 6 mai 2014 au Grand Hôtel de Bamako et traduit l’engagement du Ministère des Affaires Mondiales du Canada aux côtés du Gouvernement malien et de son peuple.

Le partenaire financier du projet, Affaires Mondiales Canada a alloué au PASEQ un financement total qui s’élève à dix-neuf millions six cent quatre-vingt-deux mille cinq cent trente-neuf dollars canadiens ($CAD19,682,539), soit plus de huit milliards Francs CFA. Par ce biais, le projet déploie une approche novatrice  en vue d’“Une scolarisation améliorée pour les garçons et filles, au Mali dans les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, et Mopti”, plus précisément dans 304 villages, 292 écoles et 130 centres de développement de la petite enfance (CDPE).  Le PASEQ, est mis en œuvre par un consortium de quatre ONG partenaires, à savoir : Plan International,  Fondation Aga khan,  Save The Children et World Vision International. En plus de leur expertise, ces ONG ont apporté au PASEQ une contribution financière de trois millions sept cent quatre seize mille sept cent soixante-dix-neuf dollars canadiens ($CAD3,796,779), soit plus d’un milliard et demi de Francs CFA. Les structures centrales et déconcentrées du Ministère de l’Education Nationale sont associées à la mise en œuvre de ce projet.

Une telle synergie ne peut produire que des résultats probants. On citerait volontiers la réalisation de 201 salles de classe au niveau du premier cycle de l’enseignement fondamental, de 42 salles d’activités du préscolaire (CDPE), de 211 blocs de 3 latrines, de 81 bureaux directeurs/magasins,  de 61 hangars de cantines avec magasins et cuisines, et de 67 forages équipés de pompes manuelles déjà mis au service de nos écoles et centres de développement de la petite enfance.  Autant dire que le PASEQ, à travers ses interventions et les résultats atteints, constitue un modèle en matière de convergence et de synergie des expertises des partenaires techniques et financiers avec des expertises nationales.

Dans son allocution d’ouverture, le Ministre de l’Education Nationale, Kénekouo Barthélemy TOGO a réitéré son engagement à accompagner les acteurs du projet pour sa réussite à travers notamment la rentabilisation des acquis du PASEQ. En effet, pour répondre aux besoins des zones d’intervention du PASEQ en personnels enseignants il a instruit à ses services techniques de veiller à affecter autant d’enseignants que possible dans le cadre du déploiement, au niveau national, des enseignants qui viennent de faire le concours d’entrée dans la fonction publique des collectivités. L’élan de synergie avec les autres départements concernés par la mise en œuvre du projet, a-t-il assuré, sera maintenu en vue de la réussite du projet.

Cellule de Com. MEN

Lancement de l’AJDEC : servir la culture pour le développement

Le lancement de l’Alliance des journalistes pour le développement de la culture, (AJDEC) a eu lieu samedi dernier, au palais de la Culture, Amadou Hampaté Bâ. Ont assisté à la cérémonie, des organisations et  associations de défense et de promotion de la culture, des journalistes culturels, le représentant du ministère de la culture, de l’artisanat et du tourisme et les représentants du Musée des armées. Des exposés ont été faits sur le rôle du journaliste dans le développement de la culture et sur le taman dans la société traditionnelle malienne.

Selon le président de l’AJDEC, Cheikh Oumar Sangaré, l’idée de la création de l’association leur est venue lors des journées  de la culture dogon  organisée par les Gina Dogon à Koro, en février 2015. Un mois après,  s’est tenue, à Siby, l’Assemblée générale constitutive.  «  C’est le lieu pour moi d’exprimer la reconnaissance de l’ensemble des membres du bureau  et le  secrétaire général, Aboubacar Bani Zan , un homme d’expérience du monde associatif dont la détermination et l’engagement ont été de beaucoup pour la mise en place de l’Alliance des journalistes pour le développement et la culture », a dit Cheikh Oumar Sangaré. Il a décliné les objectifs  de l’alliance, entre autres, contribuer à la promotion de la culture  malienne en particulier et africaine en général ; favoriser le brassage entre les cultures des différents pays africains ; valoriser les aspects positifs des us et coutumes de la culture malienne ; informer et sensibiliser les populations sur l’importance de la culture dans le développement socio-économique ; lutter contre toute forme de violence, surtout celle qui consiste à détruire le patrimoine matériel et à interdire les manifestations culturelles et contribuer à la formation des journalistes dans le domaine de la culture. Pour ce faire, a-t-il ajouté, l’AJDEC compte nouer des partenariats avec  plusieurs structures. Elle prépare son plan d’action 2016. L’AJDEC entend rehausser l’image des journalistes, au cours des cérémonies culturelles. L’alliance  a des ambitions continentales, a souligné le président, qui a fait observer qu’une journalise ivoirienne fait partie  de ses membres fondateurs et travaille pour la mise en place de l’AJDEC-Côte d’Ivoire.

C’est après quelques battements de taman, que Chekné Sissoko, a  fait un exposé sur les diverses sortes de taman  dans la société malienne.

Magma Gabriel Konaté a mis l’accent sur l’importance de valoriser sa culture et notamment sa langue. Il a fait état de la colonisation et du syncrétisme culturel  qui s’en suivit. Il a affirmé que la culture est : savoir être et savoir faire. Il a décrit des comportements sociaux propres à une société qui définissent les aspects culturels. En outre, il a signalé l’importance des liens  culturels dans la médiation et  la résolution des conflits. De ce fait, il a rappelé la médiation de l’association culturelle dogon qui s’est déplacée à Kidal, lors de l’invasion du Nord de notre pays par les groupes terroristes. Il a souligné le mérite des journalistes compétents dans le cadre culturel. Le Secrétaire général du ministère de la Culture, de l’artisanat et du tourisme, Andoboly Guindo, a laissé entendre que la culture malienne est riche. Sa richesse, a-t-il ajouté, est faite de la diversité des expressions culturelles. La tradition et la modernité, a-t-il dit, célèbrent la culture malienne. La  culture malienne, selon le secrétaire général, est ancrée sur les valeurs ancestrales mais ouverte au reste du monde. Il a aussi parlé du rôle des médias dans la culture de la communication. Il faut noter que les exposés ont signalé les menaces et agressions qui pèsent sur notre culture. Le secrétaire général du ministère de la Culture, Andoboly Guindo, a clôturé la cérémonie,  après avoir prononcé le lancement de l’AJDEC.

B.D.

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