EDUCATION NATIONALE : Pourquoi cette rentrée soudaine ?

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Contrairement aux années précédentes, où l’école malienne ouvrait ses portes en début octobre, cette année, vu les échéances électorales à venir, la rentrée des classes pour l’année académique 2006-2007 a été fixée pour le 18 septembre 2006. Avec cette rentrée avancée des classes, nous imaginons que les établissements seront à mesure d’épuiser les programmes à temps. Cela empêchera-t-il les politiciens d’interférer dans la vie des lycées et des campus, ce qui est la véritable cause des troubles?

L’école malienne instrumentalisée

Depuis l’avènement de la démocratie, le constat est que cette école n’a cessé d’être dans l’impasse. Même les années sans élections, l’école malienne traverse des moments difficiles, qui sont marqués soit par les grèves des élèves et étudiants, soit par celles du corps professoral. Aujourd’hui, en vérité, l’école malienne est sans repère, malgré les multiples tentatives déployées par le gouvernement et le monde scolaire afin que cette école puisse atteindre ses objectifs.

Période électorale

Nous savons qu’on cette approche des élections, il est difficile aux élèves et étudiants d’avoir une bonne formation scolaire et universitaire. La période des élections est le moment idéal pour les politiciens pour faire descendre les élèves dans les rues afin de saccager tout sur leurs passages et présenter des doléances auxquelles l’état est dans l’impossibilité de donner satisfaction. Quant au corps professoral, c’est pour eux le moment propice de se faire une place dans la société: ils intègrent les partis politiques, ne songent plus à aller dispenser les cours aux élèves. Ces derniers sont laissés à leur sort.

Le constat le plus grave que malgré leurs différents congés habituels, les élèves ont encore une à deux semaines de congé à l’approche des élections. Aujourd’hui, il est temps de faire la part des choses: l’école n’a rien avoir avec les échéances politiques. Il faut que les élèves suivent les cours normalement, comme en année non-électorale, que les enseignants fournissent le même travail que d’habitude, surtout qu’aujourd’hui que le monde de la politique est dominé par les enseignants. L’élève malien doit-il avoir plus de temps de vacances (jusqu’à 4 mois) que de travail? Quant aux étudiants, ils peuvent avoir jusqu’à cinq mois, en ajoutant le temps d’attente des résultats. Jusqu’à présent, les résultats de la première session des différentes facultés ne sont pas sortis. Pire encore, ces résultats vont traîner jusqu’à mettre l’année académique à venir en danger. Il est grand temps que ministère de l’Education nationale s’attelle à promouvoir l’éducation dans le pays.

Le département de tutelle doit oeuvrer à mettre toutes les conditions adéquates afin que les élèves et étudiants aient une bonne formation, que la durée de l’année académique soit régulièrement respectée.

Soumaïla T.  TRAORE, Stagiaire

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