En s’engageant fermement de moraliser les examens de fin d’année, Mme Togola Jacqueline Nana s’attaque là à l’une des plus grosses plaies du système éducatif malien. A savoir la triche dans les examens diplômants et son corollaire d’injustice et de baisse de niveau des élèves appelés à affronter les réalités soit du Secondaire ou du Supérieur. La ministre de l’Education nationale répond ainsi doublement à une sollicitation du Premier ministre, Moussa Mara qui fustige, dans sa DPG, la qualité des produits de notre système éducatif ; puis à une des nombreuses recommandations issues des différentes concertations sur l’école malienne. Pour réussir ce pari, elle a besoin de l’implication et de l’accompagnement de l’ensemble des acteurs de l’éducation.
L’éducation nationale est devenue un casse-tête au Mali depuis l’avènement de la démocratie pluraliste au début de la décennie 1990. Jusqu’ici les attentes sont grandes autour de la qualité de la formation, des conditions de déroulement des examens de fin d’année. Le ministre de l’éducation nationale Mme Togola Jacqueline Nana décide de tout mettre en œuvre cette année pour que les difficultés habituelles, les malversations, les fraudes et autres truquages bien montés soient aplanies afin qu’il y ait plus de justice et que s’améliorent le niveau des élèves. Le département veut des évaluations propres. Cela demande plus d’engagement et de vigilance des acteurs et partenaires de l’école malienne, en particulier les enseignants.
C’est dans ce cadre que , cette année, à la veille des examens de fin d’année, le département de l’éducation, à travers certains responsables, a eu une série de réunions avec les acteurs principaux que sont les enseignants, en vue de partager avec eux le souci des autorités de voir les examens de fin d’année se passer dans les conditions transparentes, plus crédibles et ce dans l’intérêt tant des apprenants, des parents d’élèves que des autorités du pays. C’est ce défi que le ministre de l’éducation, Mme Togola Jacqueline Nana entend relever. Elle doit, pour ce faire, bénéficier de l’accompagnement de tous les acteurs de l’éducation. Il y a aujourd’hui une prise de conscience tant au niveau des élèves eux mêmes qu’a celui des parents.
Le défi majeur est le relèvement du niveau dans tous les ordres d’enseignement. Dans ce sens, comme on le dit, « la force de la pyramide, c’est sa base ».
En ce qui concerne également l’enseignant supérieur, pour y apporter des correctifs et lui donner de l’impulsion, il faut commencer à la base, afin d’espérer avoir des répercussions positives sur les niveaux supérieurs. Ainsi, tout est mis en œuvre pour que les choses changent dans l’intérêt de tous.
Dans sa déclaration de politique générale, le Premier ministre, Chef du gouvernement, a attiré l’attention de toutes et tous sur les tares de l’école malienne. A ce sujet, il a dit : « la qualité des produits de notre système éducatif est insuffisante pour le pays et pour ses enfants. Nos diplômés sont à la peine à l’international, mais aussi de plus en plus face à des diplômés de pays voisins sur notre marché ».
Face à la situation, le Premier ministre a exigé l’application rigoureuse des recommandations des différentes rencontres : assises et concertations sur l’avenir de l’école malienne. Il s’agit d’œuvrer à une bonne formation des enfants qui fasse d’eux de bons citoyens nantis de compétences avérées pour décrocher des emplois souhaités. C’est à la mise en œuvre de cette vision du Chef du gouvernement que le ministre de l’éducation nationale s’attèle afin de redonner espoir aux apprenants ainsi qu’à leurs parents, dans un environnement concurrentiel. Il est impérieux que les uns et les autres se saisissent de cette opportunité pour redorer le blason de l’école malienne.
Sinaly