Après moult échecs des négociations depuis l’année dernière à nos jours entre les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 et les autorités maliennes, un accord a enfin été signé concernant l’application du procès verbal de conciliation du 17 juin 2020.
La cloche a enfin sonné ce matin dans les établissements scolaires publics au Mali. Ce, pour toujours, à en croire la conclusion des discussions tenues entre les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 et le gouvernement de la République du Mali.
Les négociations des 28 et 31 août, 1er, 10 et 11 septembre 2020 avaient comme ordre du jour « l’application du procès verbal de conciliation du 17 juin 2020 signé entre le gouvernement et les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 (Sypesco, Syneb, Synefct, Synesec, Syldef, Fenarec, Coses) » relatif à « l’application immédiate de l’article 39 de la Loi n°2018-007 du 16 janvier 2018 portant statut du personnel enseignant de l’enseignement secondaire, de l’enseignement fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale ».
Selon le communiqué dont nous nous sommes procuré une copie, après les discussions, il a été convenu de la signature d’un projet d’ordonnance relatif à la modification de la Loi n°2018-007 du 16 janvier 2018 ainsi que du projet d’arrêté interministériel relatif à la transposition du personnel concerné ; l’alignement de l’indice plafond de la catégorie A à 1267 sur le salaire du mois de novembre 2020, le payement des arriérés des mois de janvier à octobre 2020 sur le salaire du mois de novembre 2020, le payement de la première moitié des arriérés de 2019 sur le salaire du mois de décembre 2020. En outre, ils ont convenu du payement de la seconde moitié des arriérés de 2019 sur le salaire du mois de mars 2021. Et enfin l’alignement de l’indice plafond de la catégorie A à 1382 pour compter du 1er janvier 2021.
Les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016, les représentants du Comité national pour le salut du peuple (Cnsp) et les représentants de l’administration scolaire ont participé à la série de réunions autour de la crise scolaire dans la salle de réunion du Prytanée militaire de Kati.
Pour rappel, les syndicats de l’éducation étaient réduits à sept à cause de la tentative de reprise des cours par le secrétaire général du syndicat national pour l’éducation et la culture (Synec) sur demande de son secrétaire général, Moustapha Djittèye. Une attitude compris comme une trahison par les autres secrétaires généraux des syndicats de l’éducation.
Bazoumana KANE