“Une meilleure gouvernance pour une école performante” : c’est le nouveau cap fixé par le ministre de l’Education nationale aux termes de la toute première réunion de cabinet élargi qu’il a présidée le mardi 18 septembre 2018, dans la salle de conférence Bakary Traoré, au ministère de l’Education nationale. C’était en présence des membres du cabinet du ministère et des autorités des structures centrales, services rattachés et organismes personnalisés.
Pragmatisme et efficacité sont les maîtres-mots du ministre pour créer la synergie d’action et l’esprit de responsabilité qu’il veut imprimer pour assurer le renouveau. L’homme n’a aucun complexe face aux nombreux défis qui se présentent à l’école. Il les assume sans détour : “On nous accuse à tort ou à raison de beaucoup de choses. C’est à nous de faire démentir par notre abnégation au travail les torts qu’on nous fait”, appelle-t-il.
Cet appel à la responsabilité collective cadre parfaitement avec la vision du ministre, pour qui il existe un rapport de redevabilité vis-à-vis de la nation. “Nous devons servir le pays, car nous savons ce que la nation a consenti pour que nous soyons ce que nous sommes”. Et de renouveler sa confiance à tous ses collaborateurs pour un sursaut au service de l’école.
Au niveau de l’enseignement fondamental, l’on note d’ores et déjà la mobilisation pour la rentrée scolaire 2018-2019. Dans l’urgence, selon le ministre, il est impératif de faire le point des salles de classe occupées par les victimes d’inondations, en accord avec les responsables locaux et dans un esprit de concertation afin de prendre des dispositions pour que les écoles soient libérées pour un démarrage effectif de l’année scolaire.
Quid des écoles fermées (Centre et Nord du Mali) pour cause d’insécurité ? “Nous avons le devoir, en accord avec les structures locales, d’évaluer les possibilités de réouverture de certaines d’entre elles”. Toujours est-il que le ministère de la Santé et celui de l’Action humanitaire proposent leur solidarité pour le retour des services sociaux de base avec l’appui du ministère de la Sécurité en vue d’une réouverture des écoles fermées. Les partenaires du Mali ne seront pas en dehors de cette synergie d’action en faveur de l’école.
Pour l’enseignement secondaire général, technique et professionnel, le ministre recommande la bonne gestion des flux (les élèves admis au DEF), et l’évaluation de la capacité d’accueil des établissements. Il est important, selon Pr. Témé, d’augmenter le taux d’occupation des établissements publics (lycées notamment) : en y envoyant le maximum d’élèves.
L’autre challenge c’est d’éviter un grand décalage entre la reprise des anciens élèves et les nouveaux dans le cadre des orientations à accélérer. De plus, le mode d’organisation des épreuves du diplôme d’études fondamentales (DEF) sera revu pour éviter les cas de fuite de sujets et de fraudes ou, en tout cas, les circonscrire. Le ministre appelle les structures techniques à une réflexion à ce sujet afin que l’année prochaine, les difficultés soient aplanies.
Au niveau de l’enseignement normal, le ministre prône l’amélioration des capacités des élèves-maîtres dans leur mission d’enseignement et l’organisation efficiente, par voie de conséquence, du concours d’entrée dans les IFM. “En un moment, prévient-il, où nous nous plaignons de la qualité des ressources humaines, il est important que toutes nos aptitudes visent à renforcer le niveau des élèves-maîtres”.
Dans le domaine de l’enseignement supérieur, les défis sont nombreux et incitent à l’esprit d’innovation et de responsabilité. Il est prévu l’ouverture d’autres pôles universitaires (Sikasso, Bandiagara…) pour un nouveau redéploiement des effectifs dans les facultés. D’où une plus grande responsabilité pour les réformes. “Il faut avoir le courage de les assumer”, souligne le ministre de l’Education nationale. Pour une bonne administration des affaires publiques, il instruit la gestion dans la cohérence et l’efficacité entre les différents segments du système éducatif pour une grande performance de l’école.
“J’invite les uns et les autres au courage”, martèle le ministre qui reconnait volontiers que la charge est lourde, mais non au-dessus des compétences actuelles. “Bèkitiésiri”, lance-t-il en direction de ses collaborateurs en guise de mobilisation générale pour le renouveau de l’école malienne.
Tiéfing KANTE
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RAPPORT ANNUEL ACADÉMIQUE : L’académie d’enseignement de la rive droite a encore respecté sa tradition
La cérémonie d’analyse des résultats des examens de fin d’année scolaire est devenue une tradition pour l’Académie d’Enseignement de Bamako Rive Droite. Le cas de l’année scolaire 2017-2018 n’a pas fait exception à cette règle. Ce qui a fait l’objet d’une cérémonie qui a eu lieu le lundi 24 septembre dernier dans la cour de ladite académie, sise à Niamakoro, en présence de plusieurs acteurs du secteur.
L’académie d’enseignement de Bamako rive droite a encore eu la belle initiative de faire son analyse annuelle du déroulement des examens et de leurs résultats par rapport aux années précédentes. Cette analyse permet non seulement de connaitre l’évolution du système éducatif malien, mais aussi d’identifier les problèmes et les difficultés afin de trouver des solutions.
Pour l’année scolaire 2017-2018, la cérémonie s’est déroulée ce lundi 24 septembre dernier en présence de Mme TOURE Zahiatou AYOUBA, directrice de ladite académie d’enseignement, et de son staff, de plusieurs proviseurs de lycées, de différents directeurs de CAP ainsi que les autorités locales et coutumières en plus des meilleurs élèves admis relevant de cette académie.
Le chef de quartier de Niamakoro et le maire de la commune VI ont été les premiers à donner le ton. La directrice de l’académie, Mme Touré Zahiatou Ayouba, à son tour, a évoqué la nécessité de ladite cérémonie. Elle a confirmé que l’année scolaire 2017-2018 s’est déroulée dans de conditions satisfaisantes et que les résultats sont meilleurs à ceux de l’année précédente, exception faite du bac technique (21,39% en 2018 contre 43, 42% en 2017) et du CAP (43,27%en 2017 contre 44,05% en 2018). Bien que satisfaite de ces résultats, la directrice a évoqué quelques difficultés surtout au niveau des établissements privés. Elle a également fait des suggestions pour l’amélioration du système éducatif malien. Pour terminer, elle a invité tous les acteurs de l’éducation à s’impliquer davantage pour l’amélioration du système éducatif.
Les résultats des examens de fin d’année scolaire 2017-2018 se présentent comme suit : taux de réussite au diplôme d’études fondamentales (DEF) : 72,64% contre 48, 80% en 2017 ; taux de réussite au baccalauréat (BAC) : 34,82% contre 34,81% en 2017 ; taux de réussite du certificat d’aptitude professionnel (CAP) : 43,27% contre 44,05% en 2017 ; taux de réussite au brevet de technicien 1ère partie, BT1 : 36,65% contre 21,71% en 2017 ; taux de réussite au brevet de technicien 2ème partie (BT2) : 65,31% contre 49,80% en 2017.
Une présentation du rapport général des examens a été faite par M. Daba Traoré, le chef de division à l’académie. Le rapport de synthèse des résultats du DEF, et des rapports de synthèse des résultats du bac, du BT et du CAP, ont aussi été présentés. Un débat a été ouvert au cours duquel les responsables ont donné des éclaircissements sur certains sujets de l’éducation.
Pour terminer cette cérémonie en beauté, l’académie a procédé à des remises de prix. Quelques directeurs de centres d’animation pédagogique (DCAP) et proviseurs de lycées de la rive droite ont eu des attestations de félicitation. Quant aux élèves, les dix meilleures filles au DEF 2018 ainsi que les trois meilleurs garçons ont reçu des prix. Les meilleurs au bac, au BT et au CAP ont également obtenu des prix. La directrice de l’académie a ensuite remercié tous les acteurs de l’éducation pour cette année scolaire en les invitant à fournir plus d’efforts pour la nouvelle année qui est sur le point de commencer.
Adama TRAORE