Education Nationale : La grogne des promoteurs d’école privée

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           Le bras de fer continue entre le Directeur régional du Budget du District, M. Amadou Diawara et certains promoteurs d’école privée. Chaque année, l’Etat malien, qui ne peut, à lui seul, faire face au flux des détenteurs du DEF, oriente un nombre important d’élèves dans les lycées et écoles de formation professionnelle privés, moyennant le versement d’un montant pour leur prise en charge scolaire. rn

Communément appelée, par les promoteurs privés “subvention de l’Etat”, cet argent tarde  à venir, selon certains promoteurs. Même si d’autres seraient déjà entrés en possession de leurs dus. Y’aurait-il une politique de poids et mesures?

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            La moitié des promoteurs ont déjà reçu leurs sous, pour une valeur de plus de 3 milliards de FCFA. Acculés partout, et par les enseignants, et par les créanciers, ces derniers auraient-ils tout simplement passé par un système connu: la distribution des dessous de table? Par contre, ceux qui auraient refusé ce système, en dépit des multiples pressions, continuent à souffler le chaud et le froid.

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            Joint au téléphone, celui qui est chargé du traitement des dossiers “solde des promoteurs privés”, au niveau de la Direction régionale du Budget, un certain “Tati”, nous proposa de prendre attache avec lui pour comprendre, voir et juger par nous-mêmes de la véracité des faits. Le 25 juin dernier pourtant, une fois sur place, le nommé “Tati”, appelé “Gentil Tati”  par ses intimes, refusa net de se prononcer sur la question, arguant de sa maladie. Un refus manifeste  qui a surpris plus d’un de ses collègues  de bureau.

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            Au delà de la surprise, cette attitude de “Tati” cacherait-elle une  autre intention…? Le même jour, nous avons tenté de joindre le Directeur régional du Budget du District, M. Amadou Diawara, en vain. Près de 10 jours après cette investigation,  la situation reste inchangée .

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            Pourtant, d’après nos enquêtes, le plus gros du travail est fait au niveau de la Direction Nationale de l’Enseignement secondaire, où les dossiers sont traités un à un, pour juger de la conformité des chiffres avancés par les promoteurs. C’est juste après ce traitement que les dossiers parviennent à la Direction régionale du Budget. Les techniciens de ce service doivent tout juste faire le décompte final et arrêter les montants dus à chaque promoteur. Après quoi, les dossiers sont acheminés au Trésor, pour paiement.

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            Cependant, pour que les dossiers quittent la DRB, il faut qu’ils soient signés par le Directeur. Et c’est cette signature de M. Amadou Diawara serait l’objet de mécontentement des promoteurs qui ne savent plus où donner  de la tête, selon les témoignage de ceux qui ont reçu leur argent. Quand est-ce que le Directeur régional du budget se décidera-t-il à les payer? Surtout ces chefs de famille  passent tout leur temps à fuir les enseignants et les créanciers. Pourtant, les dossiers concernés sont bien au niveau de la DRB, depuis le 15 mai dernier. S’ils font plus de deux mois à la DRB, combien de temps prendront-ils  au niveau du Trésor public?

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            Comme on le sait, entre avoir  son ordre de paiement au Trésor, et être payé à la lettre, il y a un fossé difficile à franchir, compte tenu du volume  de la demande à ce niveau, et de la discontinuité dans la mobilisation des ressources. Il urge donc de trouver une solution rapide  à ce problème. En effet, les promoteurs d’école font une navette incessante à l’interne de la DRB.

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            Quand on se rend chez “Tati”, il dit que les dossiers sont à la signature, chez le Directeur. Arrivé  chez ce dernier, on est aussitôt expédié vers “Tati”. Qui est le véritable auteur du blocage du paiement de la subvention due aux promoteurs d’école privée? Le gouverneur du District, Ibrahim Féfé Koné est interpellé, car c’est de lui que répond le Directeur Régional du Budget. Et si cela ne suffit pas, il va falloir que les plus hautes autorités entrent dans la danse pour tirer cette affaire au clair. Car, nul ne saurait se substituer à la loi.

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Adama S. DIALLO

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