Au contraire des rumeurs de ces dernières semaines qui faisaient état d’un report, toutes les épreuves de fin d’année scolaire au Mali et dans le camp de réfugiés maliens en Mauritanie auront bel et bien lieu avant le 23 juin sans aucun changement de date au grand dam des innocents élèves victimes d’une année sabotée par des grèves.
Si l’objectif de cette position est de se conformer au calendrier fixé par la décision N°2017-00972/MEN-SG du 21 février 2017, elle n’est pas sans conséquence sur le programme à cause des grèves successives des syndicats de l’Education signataires de l’accord du 15 octobre 2016 qui ont émaillé la bonne marche des cours. Bien qu’un accord ait été conclu avec le gouvernement Abdoulaye Idrissa Maiga, la crise a laissé des traces. Pis, le collectif des enseignants du nord avait lancé une grève illimitée depuis le 14 février jusqu’à la trêve du lundi dernier 15 mai et dont les négociations débuteront avec le gouvernement ce lundi 22 mai. C’est dans ce contexte d’incertitude que le gouvernement malien s’apprête à organiser les examens de fin d’année. Les premières échéances commenceront dans deux semaines.
Faut-il rappeler que la gouvernance est une prévoyance. Un Etat soucieux de l’avenir de ses enfants aurait dû anticiper ou du moins résoudre à temps la crise scolaire au lieu de s’enliser dans un mutisme total pour ensuite céder aux revendications des syndicalistes. Ce qui aurait été aussi bénéfique pour les élèves qui étaient pris en otage par les différents acteurs de la crise. Et éviter ainsi les précipitations actuelles des autorités à respecter des dates qui sont loin d’être des versets coraniques inchangeables.
S’agissant du cas particulier de l’organisation du baccalauréat général et technique du 19 au 22 juin 2017, en conformité avec la période unique du baccalauréat instituée par l’UEMOA, l’argument n’est valable puisque les autres pays de cet espace sous-régional n’ont pas connu les mêmes perturbations et n’ont pas le même cas de figure que le Mali.
A préciser qu’au Togo la première et la deuxième partie du baccalauréat (BAC I et II) sont respectivement prévue du 20 au 24 juin 2017 et du 10 au 14 juillet 2017. Un pays pourtant membre de l’UEMOA.
Il ne sert à rien d’hypothéquer l’éducation de son pays pour respecter les engagements internationaux sous régionaux.
Si la somme de cinq milliards huit cent millions cinq cent cinquante neuf milles franc (5.800.559 000 FCFA) de crédits budgétaires permet d’organiser les examens de fin d’année, elle ne pourra pas pallier à l’inexécution normale des programmes causée par les grèves incessantes.
La Rédaction