Depuis quelques années, le système éducatif malien est déchu au vu et su de tous. Le gouvernement malien dit faire de son mieux pour que l’école malienne puisse retrouver sa renommée d’antan. Malgré tout le constat demeure amer. Car, rien n’a changé. Pire, la délinquance, la débauche et la fainéantise ont pris le dessus pour de bon.
Des responsables chargés d’une tâche si noble, que celle d’éduquer les futurs cadres de notre pays ont failli. Comment expliquer cela? Certains élèves volent, boivent, fument et se droguent jusque dans les cours des établissements scolaires. D’autres bénéficient de notes de complaisance en échange d’argent ou de leur corps sous le regard complice de l’entourage. L’administration censée tout connaitre ferme les yeux. Est-elle vraiment incapable de résoudre les problèmes?
Sur un autre plan, les écoles privées se font nombreuses. Parfois, on a la triste impression que l’éducation n’est ni plus ni moins que du «bisness» sabotant ainsi le sens du mot “éducation”. Certaines écoles font décorer les «nuls» en essayant d’attirer le maximum de clients. Des parents d’élèves sachant bien les limites de leurs enfants se réjouissent de ce «Leurre». Ils croient ainsi aider leur progéniture à façonner leur vie future. Au contraire, ils les condamnent à jamais dans la «médiocrité».
Dans les écoles publiques c’est de la bouillabaisse. On fait passer un nombre bien déterminé d’élèves, pour qu’au Mali, il ait un maximum de personne lettrées selon un taux triché. Du coup, les plus intelligents se découragent et le Mali condamné à vivre dans la médiocrité. Dans les années à venir, ces jeunes pourront-ils servir notre pays, comme il le faut?
Fatoumata Labassou Touré