Dans le cadre de l’exécution du projet « Fonds de la société civile pour l’éducation (FSCE3) », la coalition des organisations de la société civile pour l’éducation pour tous au Mali (COSC-EPT/ Mali), a organisé une conférence de presse le vendredi 16 juin 2017 au Centre Aoua Keïta de Bamako sur « l’analyse du budget 2016-2017 du ministère de l’éducation nationale ». L’objectif global de cette conférence de presse est de mobiliser, d’informer et sensibiliser l’ensemble de la presse nationale sur le budget de l’éducation. Pour l’instant, le département de l’éducation nationale ne bénéficie que 35,6% du budget global. Face à cette insuffisance, les acteurs réclament 40% du budget alloués au secteur pour palier les difficultés.
Cette conférence de presse était animée par Noé Diarra, chef section étude et préparation du budget à la direction des finances et du matériel du ministère de l’éducation nationale, accompagné par Sidiki Touré, chef de division des finances de la direction des finances et du matériel du ministère de l’éducation nationale, en présence du président de la coalition des organisations de la société civile pour l’éducation pour tous au Mali (COSC-EPT/ Mali), Mohamed Abdoulaye Modibo Diakité en présence d’autres personnalités. Bien avant l’exposé des conférenciers, le président de la coalition a fait savoir que cette conférence de presse rentre dans le cadre des activités de la coalition. Avant d’ajouter que l’objectif global de cette conférence de presse est de mobiliser, d’informer et sensibiliser l’ensemble de la presse nationale sur le budget de l’éducation. Selon le conférencier Noé Diarra, le système éducatif malien à l’instar des autres pays de la sous-région est financé par l’Etat à travers le Budget national; les ménages et les communautés ; les Collectivités Territoriales ; les organisations non gouvernementales et les partenaires techniques et financiers. « Pour concrétiser la vision des nouvelles autorités, le Gouvernement s’engage à maintenir l’effort public dans le secteur qui se traduira par l’affectation d’environ 40% des ressources publiques à l’éducation. Le ratio du secteur de l’Education par rapport aux charges récurrentes chute de 37,05% en 2016 à 35,06% en 2017, soit une diminution de 1,99% », a-t-il dit. A ses dires, l’allocation budgétaire des régions et du District de Bamako représente 82,14% contre 17,86% pour la portion centrale. Au niveau régional, dit-il, par localité, le District de Bamako vient en tête avec 18,29% des ressources allouées. Il est suivi respectivement par les régions de Koulikoro (14,00%), de Sikasso (13,62%), de Ségou (10,10%), de Kayes (9,62%), de Mopti (7,68%), de Gao (4,17%), de Tombouctou (3,68%), de Kidal (0,81%), de Ménaka (0,09%) et enfin de Taoudenit (0,08%). En réponse aux questions des journalistes, le deuxième conférencier, Sidiki Touré a fait savoir que 35,6% sont alloués au budget de l’éducation soit plus de 262 milliards 901 millions de FCFA. « L’objectif viser est d’avoir 40% du budget alloués à l’éducation. Le budget alloué actuellement est insuffisant voila pourquoi nous demandons une augmentation au moment de l’arbitrage mais malheureusement, on n’a pas ce qu’on demande », a-t-il dit. Cependant, les acteurs reconnaissent que l’Etat fait des efforts. A les en croire, le taux de scolarisation était de 81,5% en 2011 mais qui a chuté à cause de la crise à 63, 9% en 2014.
Aguibou Sogodogo