Education : Lycées techniques : Cap sur une redéfinition des filières

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Depuis les travaux du Forum National sur l’Education du 30 octobre au 2 novembre 2008, l’Ecole de qualité pour tous, objectif prioritaire du PISE, est en passe de devenir une réalité tangible et palpable dans tous les ordres et genres d’enseignement. Pour sa part, l’Enseignement Technique et Professionnel se fait un devoir sacré de redéfinir les filières de ses lycées. Peut-il en être autrement ?

 Pour sûr non. La redéfinition des filières des lycées techniques s’impose aujourd’hui « pour les raisons suivantes : les filières de formation dans ces structures ne sont pas adaptées aux débouchés offerts par l’Enseignement Supérieur ; les débouchés naturels que constituent l’ENI et l’ex ENA pour les bacheliers des Lycées Techniques ont été remis en cause avec la création de l’Université de Bamako ; les formations dispensées apparaissent comme inadaptées et offrent peu de perspectives » de l’avis du Professeur Nampaga Otian Koné, Docteur Sociologue, Directeur National du Centre National de l’Education (CNE) pour qui « la redéfinition des filières doit palier les problèmes ci-dessus évoqués » par, enchaîne la Direction Nationale de l’Enseignement Technique et Professionnel, la réorientation des formations vers des filières courtes, la diversification des débouchés et le redimensionnement des matières d’enseignement et de leur contenu. Les lycées techniques devant « préparer à l’exercice d’une profession à caractère technique nécessitant la maîtrise des applications scientifiques pratiques, concourir à faire acquérir aux élèves des capacités pratiques, des aptitudes d’analyse se traduisant par l’étude et la résolution de problèmes d’ordre technologique, économique et social », poursuit le Directeur National de l’Enseignement Technique et Professionnel, le très sérieux Professeur Daouda Simbara, expert mondial de haut niveau en matière d’Enseignement et de Formation Technique et Professionnel (EFTP).      

s’impose aujourd’hui « pour les raisons suivantes : les filières de formation dans ces structures ne sont pas adaptées aux débouchés offerts par l’Enseignement Supérieur ; les débouchés naturels que constituent l’ENI et l’ex ENA pour les bacheliers des Lycées Techniques ont été remis en cause avec la création de l’Université de Bamako ; les formations dispensées apparaissent comme inadaptées et offrent peu de perspectives » de l’avis du Professeur Nampaga Otian Koné, Docteur Sociologue, Directeur National du Centre National de l’Education (CNE) pour qui « la redéfinition des filières doit palier les problèmes ci-dessus évoqués » par, enchaîne la Direction Nationale de l’Enseignement Technique et Professionnel, la réorientation des formations vers des filières courtes, la diversification des débouchés et le redimensionnement des matières d’enseignement et de leur contenu. Les lycées techniques devant « préparer à l’exercice d’une profession à caractère technique nécessitant la maîtrise des applications scientifiques pratiques, concourir à faire acquérir aux élèves des capacités pratiques, des aptitudes d’analyse se traduisant par l’étude et la résolution de problèmes d’ordre technologique, économique et social », poursuit le Directeur National de l’Enseignement Technique et Professionnel, le très sérieux Professeur Daouda Simbara, expert mondial de haut niveau en matière d’Enseignement et de Formation Technique et Professionnel (EFTP).      

On comprend pourquoi la redéfinition des filières vient de faire l’objet d’un atelier qui s’inscrit dans le cadre du Programme d’Appui à la Formation et à l’Insertion Professionnelle (PAFIP) dans le résultat n°4, programme inclusif de la réhabilitation et de l’équipement du Lycée Technique de Bamako (en vue d’accroître sa capacité d’accueil  et de contribuer à l’adaptation de son offre de formation aux besoins de l’économie)  soutenu par la Coopération Mali-Luxembourg.

Tenu du 7 au 10 décembre au Centre de Formation Pratique Forestier de Tabakoro (Kati), cet atelier sur la redéfinition des filières des lycées techniques s’est assigné comme objectifs spécifiques : la définition des filières de formation des lycées techniques, l’identification des filières porteuses devant faire l’objet de construction et l’équipement d’ateliers, l’établissement de propositions d’aménagements physiques ou matériels de l’école ; la proposition d’un chronogramme de mise en œuvre des activités d’écriture et de réécriture des programmes et d’identification des équipements requis.

En termes de résultats attendus, l’atelier a misé sur « la définition des filières de formation retenues pour les lycées techniques en vue de l’élaboration des curricula ; la description détaillée des filières porteuses identifiées pour le Lycée Technique de Bamako et devant faire l’objet de construction et d’équipement d’atelier ; la proposition d’aménagement physique et matériel des locaux ; un chronogramme de mise en œuvre des activités d’écritures et de réécritures des programmes et d’identification des équipements requis.

Enfin, quant à ses recommandations, l’atelier sur la redéfinition des filières des lycées techniques aux plans des filières, des options et  des matières exige le maintien de deux filières à savoir la filière des Sciences et Technologies Industrielles (STI) avec comme options le Génie mécanique, le Génie civil, le Génie minier, le Génie électronique, le Génie Energétique et le Génie Electronique ; et la filière des Sciences Economiques et Gestion (SEG) avec comme options, d’une part, la Comptabilité et les Finances (CF) et, d’autre part, la Gestion et le Commerce (GCo). Deuxième exigence en la matière l’augmentation du volume horaire des mathématiques et des Physique Chimie en Sciences et Technologies Industrielles (STI). Troisième exigence dans le domaine, l’adoption de l’Anglais comme LVI pour toutes les filières des Lycées Techniques. La suppression de la LVII et de l’Histoire en  Sciences et Technologies Industrielles (STI), le maintien de la Géographie , le rajout du dessin d’art en Sciences et Technologies Industrielles (STI), l’érection des Statistiques comme module des mathématiques et la consécration du 1/3 au moins du temps aux matières d’Enseignement technique constituent respectivement les quatrième, cinquième, sixième, septième et huitième recommandations de l’atelier sur  la redéfinition des filières des lycées techniques.

Autres recommandations formulées à l’issue du même atelier : l’introduction du Baccalauréat professionnel dans les programmes des lycées techniques, la création des Instituts Universitaires de Technologie (IUT), le recrutement des formateurs, la formation des formateurs, l’échange d’expériences avec d’autres lycées techniques de l’extérieur (voyages d’études…), la dotation en moyens de transport des élèves (Bus), l’élaboration du Curricula et la construction et l’équipement d’ateliers adaptés aux filières.  Enfin, l’atelier sur  la redéfinition des filières des lycées techniques recommande de « permettre l’accès direct des sortants des STI à l’ENI-ABT », de « diligenter l’élaboration des programmes » et de « implanter les programmes dès l’année scolaire 2010-2011 ».

  De très belles recommandations en somme, même si la suppression de l’Histoire en  Sciences et Technologies Industrielles (STI) suscite d’ores et déjà une réprobation auprès de certains spécialistes qui craignent ainsi la naissance d’une nouvelle race au Mali de Scientifiques et de Techniciens Industriels sans âme. Les  Sciences et Technologies Industrielles (STI) constituent-elles un moyen au service du Développement Humain Durable ou une fin en soi ? Une question essentielle à laquelle que le Professeur Salikou Sanogo et son équipe doivent répondre. Et, impérativement. Du moins, s’ils veulent réellement imprimer la vision d’avenir à la redéfinition des filières des lycées techniques. Le peuple malien les tient à l’œil. L’émérite Professeur et son équipe vont-ils désagréablement surprendre ?

Hawa Diallo

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